SOMMAIRE DE L'HOMELIE
L'année de la femme a-t elle suscité un plus grand respect, une plus grande estime pour elle ?...
Tout au contraire les réformes quelle nous a apportée vont dans le sens d'une dégradation de la femme...
En particulier, on a démodé le corps de la femme... instrument de plaisir... source de gain ... appât...
Nous chrétiens,
1°) nous devons, comme la femme de l'évangile qui félicite la Vierge Marie, magnifier et respecter tout cet organisme merveilleux inventé par le Créateur qui permet dune femme de devenir maman.
2°) Profitons de la fête de la Très Sainte Vierge pour relever, à travers les événements de la vie rapportés par les Evangiles, quelques-unes des plus belles qualités de la femme.
La beauté...
- une beauté qui vient de lintérieur, d'une âme habitée par Dieu, habitée par un idéal...
- la femme est plus sensible que l'homme à lidéal, donc plus naturellement orientée vers Dieu...
- elle doit apporter au monde l'idéal et la foi...
La Joie :
- elle vient de cet idéal qui embellit tout et d'une âme, d'un cur qui rayonne...
- exemples : Marie apporte la joie lors de la Visitation... cet épisode nous montre aussi, que la femme est orientée vers les autres...
- lors des Noces de Cana... où nous voyons aussi que la femme divine... est empressée... sait s'y prendre...
L'Union :
- Les parents de Jésus saffolent et veulent larrêter... Marie est là pour arranger les choses...
La Compassion :
- Présence courageuse de Marie au pied de la croix...
L'Optimisme :
- La femme ne peut croire au triomphe définitif du mal... Marie a toujours cru à la Résurrection...
CONCLUSION :
que lhomme et ta femme jouent leur rôle respectif dans le monde pour " lhumaniser "
appel aux femmes et aux jeunes filles chrétiennes
appel aux hommes pour promouvoir ce respect de la femme
CETTE ANNEE, c'était, paraît-il, L'ANNEE DE LA FEMME. Vous en êtes-vous aperçu ?
A-t-elle été marquée par quelques discours retentissants, quelques publications remarquables exaltant le rôle de la femme, de l'épouse, de la mère ?... célébrant les qualités féminines ?... Il ne parait pas. Y a-t-il eu quelques réformes inspirées par le souci d'inculquer un plus grand respect de la femme à ces Messieurs les hommes et permettant à la femme de mieux remplir le rôle spécifique et irremplaçable qui lui revient dans la cité ?...
Les réformes, les lois sur la femme, vous les connaissez ?
Libéralisation de l'avortement ! Autrement dit, faculté pour la mère de se débarrasser de son enfant, de transformer en un cercueil ce sein construit tout exprès par la nature suivant les ordres et les lois du Créateur pour être un berceau.
Possibilité pour les toutes jeunes filles de détraquer leur organisme pour pouvoir s'amuser, jouer à l'amour - comme si l'on pouvait jouer avec ce qui est sacré ! - pour pouvoir, sans inquiétude, se livrer au premier venu, autant dire se prostituer...!
Et qu'a-t-on fait, que fait-on aujourd'hui de ce corps de la femme que Dieu a voulu si harmonieux et construit pour donner la vie...? Plus que jamais, il est devenu l'instrument de plaisir pour l'homme. On l'exhibe partout, au cinéma, à la télévision, sur les affiches, sur les plages, non pas certes pour le faire admirer, mais pour que l'homme puisse "s'en repaître" à satiété. Il est devenu une marchandise que l'on vend "à l'encan" ! Une denrée dont on tire de l'argent dans tous ces films pornographiques qui passent sur les écrans de notre région. Sur les affiches, on en fait un appât, tel l'asticot que l'on met au bout d'un hameçon, un appât pour attirer la clientèle et mieux vendre nimporte quoi. Ce qu'il y a de plus triste, c'est quau lieu de sindigner, de se révolter, d'être ainsi traitées, il est des femmes, des jeunes filles, assez bêtes, assez veules, pour en être flattées, pour être contentes d'être ainsi "intéressantes". « C'est comme une proie qui se pavanerait en voyant quelqu'un qui la guette en se léchant les babines. La femme convoitée s'enorgueillit (bêtement) d'être si comestible » (Hubert Benoît : De l'Amour, t.I, p.78).
Aujourd'hui, en ce triomphe de la Vierge Marie, laissons de côté toutes ces considérations attristantes, pour exalter dans la très Sainte Vierge la beauté et la grandeur de la femme, telle que Dieu la voulue.
Nous avons entendu (tout à l'heure, ou, hier soir) la voix de cette femme qui béatifie le sein et les mamelles de la Vierge Marie : « Or il advint, dit Saint Luc, que comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix de la foule et s 'écria : heureux le sein qui t'a porté et les mamelles qui t'ont allaité... » (Luc, ch. 11, v.27-28). Et Jésus, loin de considérer cette exclamation comme une injure, un manque de respect fait à sa mère, a félicité cette femme : « Oui assurément, ma Mère est heureuse parce quelle m'a porté et nourri, mais plus heureuse encore parce qu'elle a écouté ma parole ! »
Aujourd'hui c'est Jésus Lui-même qui béatifie, qui glorifie le corps de sa maman.
Nous, mes frères, contre cette imbécillité qui se moque des merveilles de Dieu, glorifions aussi le corps de la femme dans tout cet organisme si complexe et si merveilleux réalisé par la nature d'après les ordres qu'elle a reçus du Créateur et qui permet à une femme de devenir Maman, de développer toutes les richesses contenues dans cette première cellule humaine d'un quart de millimètre qui contient déjà, les savants d'aujourd'hui nous le disent, la programmation du corps humain avec la complexité inouïe de tous ses organes. Messieurs et Dames, qui dit mieux au point de vue de la miniaturisation ?... Allez ! Allez ! pauvres imbéciles qui vexez le Créateur en se moquant des performances de son Intelligence et de sa sollicitude, faites-nous donc quelque chose d'approchant, même d'infiniment loin !...
Mais essayons de voir, dans les différents événements de la vie de la Vierge Marie que nous a conservés l'Evangile, quelques-unes de ces plus belles qualités féminines que Dieu a imparties à la femme et qui correspondent au rôle spécifique qu'Il lui confie dans le monde.
« Réjouis-toi, Marie, (traduction plus exacte que "je te salue, Marie"), réjouis-toi, Marie, tu es pleine de grâce et de beauté, le Seigneur est avec toi. » C'est le salut de l'Ange. Voilà la Première qualité spécifique de la ,femme : c'est la BEAUTE ! Et son premier rôle dans le monde sera d'y apporter la beauté, lidéal, la foi ! Elle est belle par son corps si harmonieux, si délicat, si clair, si limpide, si pur et nous sommes attristés, indignés, lorsque ce corps est défraîchi, fané, fripé, vieilli par le vice. C'est contre-nature. Ce nest plus une femme, ce n'est surtout plus une jeune fille, c'est une roulure !
« Réjouis-toi, Marie, pleine de grâce, de charme ! » Oui, tu es la plus belle de toutes les femmes, et cette beauté chez toi, elle n'est PAS artificielle, elle vient de l'intérieur : « tu es pleine de charme, de beauté, parce que le Seigneur est avec toi ! » Tu es habitée par le Seigneur, la présence de cette lumière en toi irradie tout ton corps. Tu es belle, ô Marie !
Oui, la beauté d'une femme, elle est avant tout à lintérieur. C'est la beauté de ce cur plein de délicatesse, plein de nuances. C'est cette fraîcheur, cette spontanéité, cette simplicité, ce naturel qui est massacré lorsquelle pose, lorsquelle est bêcheuse.
Oui, au naturel, la. femme a plus que lhomme, le goût de la beauté, de la beauté dans l'ordre physique, matériel, mais encore plus dans lordre moral et spirituel. Elle s'emballe plus facilement qu'un homme pour un idéal. Une femme qui est grossière, qui est vulgaire, ce n'est plus une femme, elle s'est dénaturée.
Ce goût de la beauté morale, qui n'est au fond qu'un reflet de la beauté divine, donne à la femme une proximité naturelle avec le Seigneur. « Le Seigneur est avec toi ! » disait l'Ange à Marie. La femme a un sens religieux plus aigu que l'homme, le sens de Dieu, de l'absolu. C'est à elle qu'il appartiendra de transmettre à ses enfants cet idéal, cette flamme, ce flambeau de la foi, ce sens du sacré et cette piété qui est faite de tendresse filiale envers le Seigneur.
Oui, le rôle primordial de la femme, c'est d'apporter la beauté, lidéal, d'apporter le divin dans le monde et par conséquent de sinscrire contre tout ce qui est "moche", contre tout ce qui est vulgaire, contre tout ce qui est dégradant, inhumain... Si le monde aujourd'hui est si laid, s'il y a tant de "mochetés" dans le monde, n'est-ce-pas parce que la femme n'y remplit plus son rôle ?...
« Réjouis-toi, Marie, le Seigneur est avec toi ! » Voilà bien une autre caractéristique de la femme : LA JOIE ! le sourire, parce que dans la mesure où la femme est habitée par un grand idéal, habitée par Dieu même, elle voit tout en beau, elle voit le beau côté des choses, le côté divin, et elle rayonne la joie.
Cette joie, en effet, elle doit la rayonner tout autour delle, elle doit apporter à tous. Regardez la Vierge Marie : elle vient d'apprendre que sa cousine Elisabeth attend un enfant depuis six mois. Elle sait, elle, car toute mystique qu'elle est, elle a les pieds bien sur la terre, elle sait qu'une maman qui attend un bébé est facilement fatiguée, qu'elle a besoin d'aide. Et regardez-la : elle part en hâte à travers les montagnes pour aller aider sa cousine. Notons-le au passage, c'est aussi là une des qualités de la femme : elle est toute orientée vers les autres. Destinée à être mère, corporellement ou spirituellement, elle est tout dévouement. Et voici, nous dit l'Evangile, que, dès que Marie entre et salue Elisabeth, l'enfant tressaille de joie dans son sein. Elle apporte la joie ! Elle l'apporte au petit Jean-Baptiste qui n'est pas encore né, elle lapporte à sa maman. « D'où me vient ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne ainsi à moi ? » et Marie, elle-même, se met à chanter sa reconnaissance au Créateur : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! ».
La joie ? Elle va l'apporter encore aux noces de Cana, à ces jeunes époux qui étaient tout attristés parce que leur cave avait été vidée et quil n'y avait plus de vin pour poursuivre le repas. Cette gêne, cet embarras, ce nuage de tristesse chez ces nouveaux époux, elle l'a deviné, elle l'a senti tout de suite. Car c'est là aussi un des dons que Dieu a fait à la femme : l'intuition ! Elle doit en effet pouvoir deviner son enfant avant qu'il ne puisse s'exprimer, deviner pourquoi il pleure, deviner ce dont il a besoin. Et Marie a senti, tout de suite, a deviné l'embarras de ces pauvres gens. Et, c'est une autre qualité féminine : tout de suite, elle intervient, elle cherche ce quelle pourrait faire pour les tirer d'embarras. Elle va trouver son Fils : « Ils n'ont plus de vin !... ». Elle voudrait que Jésus agisse tout de suite car la femme est toujours pressée. Jésus, Lui, réagit en homme qui demande le temps de réfléchir : « D'abord, cela ne nous regarde pas, ce n'est pas notre affaire ; et puis, mon heure n'est pas encore venue de me manifester .» Mais la femme est tenace, elle est têtue, et astucieuse aussi. Ce quelle ne peut obtenir directement, elle l'obtiendra par un détour. Marie va trouver les serviteurs ; elle va ainsi "forcer la main" à son Fils : « Allez trouver mon Fils et faites tout ce qu'Il vous dira ». Et Jésus qui ne sait rien refuser à sa maman, accomplira le miracle et ce sera la joie, on se régalera. « Tu as gardé le meilleur vin pour la fin , dira le majordome au jeune marié... »
Scandale !!! C'est au début du ministère de Jésus-Christ. Dès le départ, il soulève lenthousiasme des foules qui le suivent et le poursuivent
On sécrase autour de lui, on ne lui laisse même pas le temps de manger. Ses proches sinquiètent de cette popularité qui pourrait bien peut-être un jour se retourner contre eux et leur attirer "des histoires". Alors, nous dit Saint Marc (ch.3, v.21), « les siens, ses parents, partirent pour se saisir de lui et le ramener à la maison, car ils disaient : il a perdu le sens ! » Or le verset 31 de ce même chapitre nous montre que Marie était avec eux. Quoi ! que fais-tu là, Marie, avec ceux qui veulent arrêter ton Fils, qui trouvent qu'il a perdu le sens ?... Scandale ?... Non ! tu remplissais ton rôle, le rôle de toute femme, de mettre la paix, d'atténuer les heurts et darrondir les angles. Oui, c'est bien là le rôle de la femme : mettre l'UNION, la compréhension, la paix, mettre la goutte d'huile dans les engrenages, servir de tampon. Quel rôle magnifique que celui-là. « Bienheureux les pacifiques, dit le Seigneur, car ils seront appelés enfants de Dieu ! »
Tu étais là aussi, ô Marie, comment n'y aurais-tu pas été ! Tu étais au pied de la croix de Jésus et tu étais debout, intrépide et courageuse comme doit l'être toute femme devant toute souffrance à partager, à porter, à soulager. Debout, il fallait bien : comment pouvoir laider à porter toute sa peine si tu avais été, toi-même, effondrée sous la tienne ? COMPATIR, souffrir avec partager la souffrance pour pouvoir l'alléger, tel est bien encore le rôle de la femme, le rôle d'une maman.
Mais tu étais debout aussi, ô Marie, car au sein de cette catastrophe et de ces ténèbres brillait déjà pour toi l'assurance de la Résurrection. Ô OPTIMISME indéracinable que tu as su mettre, Seigneur, dans l'âme de toute femme qui ne se résignera jamais à croire au triomphe définitif du mal et nous empêchera de sombrer à tout jamais dans le désespoir. Oui, alors que l'homme se décourage si vite, la femme ne peut jamais croire que la situation est désespérée, qu'il n'y à plus rien à faire. Elle espère contre toute espérance. Marie a toujours cru à la Résurrection
Apporter la beauté, apporter l'idéal et la foi, apporter la joie, le dévouement, deviner de qui pourra faire plaisir, agir pour consoler, pour soulager, pour aider à mettre partout l'union et la bonne entente, compatir, partager la souffrance et surtout maintenir dans le monde loptimisme, l'étoile de lespérance : voilà bien le rôle de la femme.
Il faut le redire avec Gertrude Von Lefort dans son livre bien connu, La femme éternelle, notre monde n'a pas à être virilisé, pas plus qu'il na à être féminisé, mais il doit être "humanisé", ce qui suppose que l'homme et la femme, chacun pour sa part, y remplisse la mission spécifique que le Créateur lui a fixée.
Femmes, jeunes filles chrétiennes, remplissez votre mission sublime. Voici votre modèle : la Très Sainte Vierge Marie ! A notre monde qui à nouveau, se déshumanise, se matérialise, se déchristianise apportez, vous aussi, la beauté, la vraie, celle qui n'est que l'irradiation dune âme habitée par Dieu, habitée par l'idéal, et de ce fait apportez-nous la joie ! Vous aussi, ayez les pieds bien sur la terre et les yeux bien ouverts, attentives à deviner, à aider, à secourir, à consoler, à compatir et surtout à unir. Communiquez-nous à tous cet optimisme qui jamais ne savoue battu, et cette foi inébranlable au triomphe définitif du bien, c'est à dire de Dieu
Et nous les hommes, prenons la résolution en ce jour de la fête de la Femme par excellence, de la Mère par excellence de défendre avec toute notre énergie et sans faiblir, le respect de la femme, le respect de nos mères, le respect de la Vierge Marie !