Année B – 3ème dimanche ordinaire


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SOMMAIRE DE L'HOMELIE

« PECHEURS D’HOMMES »… Ce roman de Van der Meersch a accroché bien des jocistes…
Ils étaient animée par un amour du Christ, attisé par la méditation quotidienne : « le levain dans la pâte »
Un exemple de rayonnement conquérant de cet amour : la conversion du boxeur... amorcée par un jociste... achevée par un jociste...
Puissent les jocistes d'aujourd'hui conserver cette flamme et ce souci.

DANGER de cantonner ces militants dans une action purement temporelle...
Certes, elle est indispensable... Mais un chrétien ne saurait s'en contenter...

Attendre pour parler de « l'essentiel » que les réformes sociales soient réalisées... c’est ajourner cette démarche aux calendes grecques...

Ou bien alors serait-ce :

parce que, pour nous aussi, cela ne serait pas essentiel, mais surérogatoire, secondaire...
parce que nous jugerions que cela est inaccessible au monde ouvrier... Dieu ferait une ségrégation !

NOUS VOULONS pour nos jeunes...

revenir aux principes qui sont à l'origine du scoutisme tout en les adaptant à aujourd'hui...
idem pour l'Action Catholique...
Les premiers résultats sont encourageants…

VOUS TOUS êtes appelés par le Christ à devenir "pêcheurs d'hommes". chacun à l’endroit où Dieu l'a placé... (sans cela on ne peut prétendre aimer le Christ).

Nous sommes les mailles du filet que le Christ lance sur le monde… Si une maille craque...
Ne cherchons pas à nous soustraire à cet appel divin comme à fait Jonas en prétextant que ceux qui nous entourent sont « indécrottables »…

Engageons-nous résolument à la suite du Christ… Nous deviendrons « contagieux », nous deviendrons pêcheurs d’hommes…


HOMELIE

 « PECHEURS D’HOMMES » !…

Connaissez-vous ce livre ? C'est un roman de Van der Meersch !... Ceux qui parmi vous ont dépassé la quarantaine l'ont sûrement lu et relu. C’est un roman qui a suscité une ferveur inouïe dans des milliers et des milliers de cœurs généreux. Je vois marqué ici, sur la couverture 186 000ème ! Il y a eu en réalité plus de 200.000 exemplaires tirés !

Ce roman, il est à la base de combien de vocations de jocistes ! Combien il en a rallié à la cause du Christ, de ces jeunes apprentis ou ouvriers au cœur généreux qui, ayant eu le souci de révéler à leurs camarades de travail ce qu’est amitié du Christ, se sont lancés éperdument dans cet apostolat, dans ce travail acharné et enthousiaste pour les lui ramener !... C'était l’époque où ces jeunes stimulaient chaque matin ou chaque soir dans leur cœur cette flamme de l'amour du Christ en lisant dans l'admirable petit livre : « Le levain dans la pâte », la méditation rédigé à leur intention par ce prêtre à l’âme de feu, qui leur était tout donné l’abbé Godin ! Un de nos saints modernes...

Et tenez ! voici une page d'un autre livre qui a déclenché, lui aussi, tout le mouvement, apostolat missionnaire qui a marqué les dix premières années de l'après-guerre, voici une page de « France, Pays de Mission ? » qui nous donne un spécimen de ce qu’étaient ces jeunes apôtres du monde ouvrier. Ecoutez ce récit de la conversion d'un champion de boxe. Je l’ai lu bien souvent à nos enfants lors de leur retraite de profession de foi. A mon humble avis, c'est un récit bouleversant.

« Jusqu'à vingt ans, j’ai vécu l'existence des gars de la masse... une vie de prolo : d'un côté le boulot, l'esclavage de la bête qui va de l'écurie aux brancards et des brancards à l’écurie et de l'autre côté, le gars qui cherche le bonheur et la joie de vivre. J'étais révolté par un monde injuste, égoïste, où l'on ne pouvait pas être heureux. J’ai été lâché, trompé par des copains que je considérais comme des frères. J'ai couru les filles. A cause de l’une d'elles je me suis arrêté net dans cette vie de patachon. Je l’ai connue, comme tant d'autres, un soir dans un petit bal. Toute une année, nous nous sommes fréquentés, mais nous n'avions pas le même caractère, les mêmes conceptions. Elle était chrétienne, elle allait à la messe tous les dimanches et, un jour, tout a craqué. J’avais vingt ans !

« Quelquefois, elle essayait de me conquérir à son idéal. Franchement j'ai essayé d'y voir clair... De temps en temps, le soir, je causais au Bon Dieu. Je lui causais à ma manière, parce que je ne connaissais pas de prières ; je doutais du résultat de ces entretiens. Le Bon Dieu, s'il existait vraiment, il ne devait pas avoir le temps de s’occuper d’un petit ouvrier comme moi… Alors, je laissais tout tomber... et puis, un jour, j'étais aux Halles à faire une course. J'ai rencontré un gars qui avait un insigne à la boutonnière, le même insigne qu’"elle"... Accrochage... Le gars est sympa. Il s'appelle Marcel Fournier. Il est chômeur.

« - Tu y crois au bon Dieu ?
- Oui, mon vieux, et toi ?
- Moi oui ... un peu... Oh tu sais, comme ça, hein ! Je suis pas ferré là dessus.
- Si tu le veux, je peux te le faire connaître, viens ce soir il y a réunion. »

« J’y suis allé, j’y suis retourné je n'ai plus manqué une seule réunion et j’y ai découvert un grand copain : le Christ ouvrier, mais un bon copain à qui on dit "tu", un copain des bons et des mauvais instants. J’ai appris qu’en fait de Dieu inaccessible, il était né dans une étable, une vraie ; que pendant trente ans il avait "bossé" à s’en faire des durillons dans le creux des mains. Trente ans d’une vie comme la mienne… Qu’il avait révolutionné le monde en tant que meneur d'hommage [?] avec douze hommes qu’il avait choisis. Le type qui pouvait l'approcher était conquis par lui ; c'était un fameux chef qui n'avait pas peur de causer avec les filles du trottoir pour les sauver et qui remettait en place le gros richard qui lui faisait des remarques sur ses fréquentations. Il disait : « Aimez-vous, aidez-vous, les uns les autres »... A présent je me rendais compte de la portée de sa doctrine, la solidarité des hommes. Et c'était un ouvrier, un charpentier, un type comme moi...

« Il devenait trop puissant, cet ouvrier. Les foules conquises le suivaient. Il fallait arrêter la chose. Alors on l'a fait prisonnier, cet entraîneur, et on l’a condamné à mort : ils l'ont tué. Mais son œuvre est toujours là. Il a dit tout ce qu'il fallait pour jeter les bases d'un monde nouveau. Il y en a d'autres à sa suite qui ont repris le flambeau et qui luttent tous les jours. J'ai la fierté d'être avec Lui, de continuer son œuvre, parce que j'ai compris qu'il est l'ouvrier d'un monde nouveau. J'ai compris bien des choses à la J.O.C. et je suis heureux car, dans la rue, j'ai un idéal : faire le bien pour un monde plus beau comme le veut celui qui est ma force et ma joie ! » (France, Pays de Mission par les abbés Godin et Daniel, pp.51-53).

Voilà comment cet ouvrier, ce champion de boxe, traduisait dans son langage et avec son optique, ce que lui avait apporté la découverte du Christ et son amour pour Lui.

Puissent les jocistes de nos jours garder gravé au fond de leur cœur ce souci premier, ce souci majeur de révéler Jésus-Christ à leurs camarades ! Puissent ils avoir dans leur cœur cet amour passionné pour lui ! Puisse le Christ être pour eux cet ami des bons et des mauvais instants !

J’ai eu déjà l'occasion de le dire : je crains qu’aujourd'hui on ne cantonne ces militants généreux dans une action purement matérielle et temporelle.

Certes, je le sais bien, ceux auxquels ces biens matériels sont départis trop chichement ne peuvent pas ne pas être obsédés par le souci du pain quotidien qu'ils doivent fournir à leur famille. Dès lors, je comprends que pour ceux-là, rien ne peut les intéresser qui ne soit vu sous cet angle, qui ne puissent être accessibles au "message"que dans la mesure où il "colle" avec ces soucis temporels. L'Eglise l’a toujours enseigné, à la suite de Saint Thomas d'Aquin : l’homme a besoin d'un certain standing de vie pour pouvoir dépasser le souci de sa vie matérielle et songer à sa vie spirituelle. Disons même que l'homme a besoin d’avoir un certain argent pour se rendre compte que l'argent ne suffit pas pour être pleinement heureux et qu’il a besoin d'autre chose, sans quoi il se figure facilement que l'argent lui apportera le bonheur et le souci de s'en procurer envahira toute sa conscience... Sans doute il n'est pas juste qu'il y ait encore sur terre des gens qui, malgré leur travail n’arrivent pas à "nouer les deux bouts" pour eux et leur famille, alors que tant d'autres, bien souvent parce qu'ils sont des fils à papa, gagnent "sans se fouler" dix à vingt fois ce que les premiers peuvent fournir à leur famille. Alors que, Jésus, lui, a travaillé à soulager les corps et a donné du pain à la foule qui avait faim. Il faut reconnaître que, trop souvent peut être, dans le passé les chrétiens se sont évadés dans le domaine spirituel et ont déserté ce terrain de la lutte pour le mieux-être matériel de leurs frères et pour la justice...

Mais il ne faudrait pas pour autant tomber aujourd’hui dans l’erreur et le péché opposé. Nous qui savons, comme le dit le Christ, que l’homme ne vit pas seulement de pain (St Matthieu, ch. 4, v. 4) mais qu’il doit se préoccuper de se procurer la nourriture de son âme, de sa vie spirituelle et éternelle (St Jean, ch. 6, v. 27), nous n'avons pas le droit, nous qui savons cela, de nous contenter simplement d'apporter à nos frères ce pain matériel, nous devons aller beaucoup plus loin et apporter la flamme, la lumière spirituelle. Il nous faut prendre bien conscience, en effet, que tous ces biens matériels ne suffisent pas au bonheur de l'homme ! Saint Paul, dans l'épître de tout à l'heure, invitait ses Corinthiens à dépasser l'horizon terrestre, à dépasser l'horizon temporel. Le chrétien sait que l'homme est fait pour l'éternité...

Cantonner nos militants dans le souci de promouvoir des réformes matérielles, ce serait laisser croire que l'argent suffit pour rendre l'homme heureux. Ce serait laisser croire que, pour nous, les valeurs spirituelles, éternelles, sont, après tout, quelque chose de bien secondaire, que la reconnaissance et l'amour explicites de Dieu et du Christ sont des choses subrogatoires, articles de luxe, mais non pas des valeurs essentielles pour tout être humain. Ou bien ce serait laisser entendre que, pour le monde ouvrier, les valeurs matérielles suffisent et que les autres, les spirituelles, les surnaturelles, sont réservés à une petite élite ! Ce serait "drôlement" ravaler la dignité, de l'ouvrier en laissant penser qu'il n'est pas capable, tout comme les autres et aussi bien que les autres, de vivre explicitement, en enfant de Dieu... Ce serait révoltant !

Et qu'on ne dise pas : ce n'est que provisoirement et temporairement que les militants chrétiens se cantonnent dans ce souci de promouvoir des réformes, matérielles et sociales ; un temps viendra où, ces réformes réalisées, il sera possible de parler ouvertement de ces valeurs spirituelles et surnaturelles qui, aux yeux de ces militants, restent essentielles pour tous les hommes sans exception. Franchement, croyez-vous que ce jour viendra ?... Vu la profondeur de l'égoïsme humain sans cesse renaissant, ne croyez-vous pas qu'il faudra toujours lutter pour que là justice soit respectée ?... Attendre que le règne de la justice soit établi de façon inébranlable pour aborder les questions essentielles, n'est-ce pas, comme le faisait remarquer il n'y a pas si longtemps Mgr Elchinger, se condamner à ne jamais parler de cet essentiel et laisser des vies humaines entières se dérouler sans jamais aborder cet essentiel ?...

C’est pourquoi pour notre humble part, de même qu’en lançant les Scouts Saint Benoît, nous avons voulu retrouver la ligne primitive du scoutisme et ses valeurs essentielles pour les adapter à notre temps et donner ainsi à tous a une formation de base humaine et chrétienne, de même nous voudrions retrouver l'Action Catholique dans sa fraîcheur originelle, nous voudrions que nos jeunes étudiants, comme nos jeunes ouvriers, retrouvent cette flamme apostolique des premiers temps, qu'ils n'aient pas peur de se dire chrétiens, se compromettent du coup vis-à-vis de leurs camarades et s'obligent par là à adopter une attitude et une conduite chrétienne dans tous les problèmes auxquels peut être confronté leur milieu...

Aussi, j’avoue que c'était avec un certain suspense que, pour juger du travail d’éducation spécifiquement chrétienne que nous avons essayé de donner à nos jeunes depuis 3 ans, j’attendais de voir quelle serait l'attitude des premiers de cette génération qui allaient entrer, en, octobre dernier, au travail ou dans les divers lycées de la région. Comment allaient-ils se comporter lorsqu'ils seraient séparés de leurs camarades habituels et affrontés à tous ces autres jeunes de leur âge qui n'avaient pas reçu la même formation ? Or, je puis dire que ce n'est pas sans un certain sentiment de fierté que, lors de la réunion que nous avons eue ensemble pour faire le premier bilan, j’ai pu constater qu'il se révélait en tous très positif... Tous ces jeunes ont de suite "affiché leurs couleurs", sans vantardise mais aussi sans fausse honte et, de suite, ils ont pris des responsabilités ou se les sont vues attribuer par leurs camarades dont ils ont gagné la confiance par cette franchise… Depuis, nous nous retrouvons régulièrement pour examiner ensemble, à la lumière de l'Evangile, les différents problèmes qui se posent à eux ou que leur posent leur camarades. C'est ainsi qu’en agissant, si j’ai bonne mémoire, les Jocistes du Cardinal Cardyn et ceux de Godin... Et je me dis que, si dans chaque paroisse, on essayait bien humblement de former d’abord des jeunes qui soient vraiment chrétiens, ce n'est pas un sur trente ou trente cinq, qu'ils se retrouveraient ensuite pour agir dans leur milieu et il ne fait aucun doute que l'atmosphère du lycée en serait pas mal modifiée.

Oui, je le dis sans ambages, nous voudrions faire de tous nos jeunes des "Apôtres": « Venez à ma suite, disait Jésus tout à l'heure, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes ! »

Cette invite du Christ, il ne l'adresse pas seulement à Pierre, André, Jacques et Jean, il ne l’adresse pas seulement, par notre entremise à tous, à tous nos jeunes groupements, il l’adresse à vous tous aujourd'hui, chers frères chrétiens.

Comment pourrait-on en effet, prétendre aimer le Christ et ne pas chercher à le faire connaître et aimer davantage autour de nous ? Comment pourrait-on être convaincus que les valeurs spirituelles mieux que cela que les valeurs surnaturelles sont les valeurs essentielles à tous les hommes qui sont tous, sans exception, sans ségrégation, appelés à être promus enfants de Dieu, comment pourrait-on prétendre que l'on est persuadés de cela et ne pas être torturés en voyant tant et tant de ces gens qui nous entoure et que nous prétendons aimer, méconnaître ces valeurs-là ?

Nous vivons dans une ambiance complètement déchristianisée et même pratiquement athée, et nous savons que c’est cette ambiance qui conditionne tant et tant de nos camarades, de nos voisins… C'est pourquoi, comme le disait le fondateur de la J.O.C., le Cardinal Cardyn, qui rêvait non une pêche à la ligne mais d'une pêche miraculeuse, c’est l’eau, c’est le milieu dans lequel nous sommes tous plongés qu'il faut transformer et rechristianiser... Oui, transformer le, milieu dans lequel nous vivons, en faisant de tous les chrétiens qui y sont comme les mailles d’un grand filet qui ramène toutes ces âmes au Christ. Et ces mailles, au point de départ, elles étaient "drôlement" serrées, et ce filet, il était pris par la main puissante du premier et du divin pêcheur d'hommes...

Certes, il ne s’agit pas pour vous, comme pour les Apôtres, de tout quitter, de tout "plaquer" ; il ne s'agit pas de changer de situation, ni d’état. Saint Paul lui-même recommandait à ses chrétiens de rester chacun dans la situation où l’avait trouvé l’appel du Christ et de mettre à profit (pour l’évangélisation) cet état ou cette situation (1ère aux Corinthiens, ch.7, v. 17, 20, 24). C’est-à-dire que là où Dieu nous a placés, il faut que nous nous considérions comme une maille de ce grand filet que Jésus a lancé sur le monde. Mais vous savez très bien qu’il suffit qu’une maille lâche pour que tout le travail du filet soit compromis. Si un chrétien reste replié sur lui-même, s’il est égoïste, c’est tout le travail du filet que forment ses frères. C'est tout le travail de la communauté chrétienne qui risque d’être compromis. « Regardez comme ils sont, ces chrétiens ! » Il suffit qu’il y en ait un qui donne ce spectacle et tout le témoignage d’amour des autres semble être éclipsé par la défaillance de celui-là.

Je sais bien que, comme Jonas, nous hésitons à répondre à l'appel du Seigneur. Nous jugeons facilement que ceux qui nous entourent et vers lesquels le Seigneur, par le simple fait qu'il nous à mis là, nous envoie, nous pensons facilement, comme Jonas, que ce "prochain" est indécrottable ! « Ce que je pourrai leur dire, ça ne les intéressera pas, je me ferai traiter de tous les noms, je me ferai moquer il vaut mieux que je me terre, il vaut mieux que je me taise ! » Cependant l'appel du Seigneur a retenti pour nous aussi et nous lui désobéissons en agissant de la sorte ; et, là aussi, cela porte malheur à ceux et à celles qui sont "embarqués" avec nous ! Quand un chrétien se terre, quand un chrétien se tait alors qu'il était dans ce milieu pour y apporter la flamme, pour en changer l'esprit, c'est tout ce milieu qui va en souffrir, qui va en pâtir.

Justement, cette parabole de Jonas, ce roman de Jonas, nous montre bien que, même ceux que nous jugeons indécrottables, même ceux dont nous pensons qu’ils n’entendront jamais l'appel de Dieu tant leur cœur nous parait endurci, enfoui dans le matériel, même ceux-là peuvent se convertir parce qu'ils ont un cœur et une âme comme nous et, qui plus est, ce cœur et cette âme, nous croyons de toute notre foi de chrétiens que Dieu les travaille par sa grâce parce qu'il les veut tous sauver. C'est de foi !

Mais Dieu veut se servir des hommes, il veut qu'il y ait des moissonneurs pour engranger la moisson, il veut qu'il y ait des pêcheurs qui lancent le filet pour lui ramener ces cœurs et ces âmes. Ce moissonneurs, ces pêcheurs font défaut... et nous nous étonnons que la moisson périsse et que la pêche soit si pauvre...

Oui, mes chers frères, nous voudrions rêver comme rêvaient ces jeunes jocistes au point de départ, nous voudrions comme eux faire connaître un Ami que nous avons nous-mêmes découvert. Un Ami qui, comme nous le disions dimanche dernier, est contagieux, un Ami qui, partout où il passe, améliore tout, guérit tout, créée un revirement de mentalité et surtout un revirement des cœurs.

 Si nous sommes animés par ce désir, par cette flamme, je vous parie que d'ici quelque temps, notre communauté grandira de plus en plus comme grandissent sans arrêt nos groupements de jeunes... comme j'ai vu grandir, jadis, notre communauté de l'Haÿ-les-Roses qui, partie de 200 à 250, comptait à la fin des milliers… Qu'est-ce qui a accroché ?... Pas des discours, pas de beaux parleurs mais le cœur de Jésus qui s'était comme incarné dans le cœur des chrétiens qui s’étaient engagés résolument à la suite du Christ, qui respiraient le Christ et formaient ainsi un grand filet. Le Seigneur avait tenu sa promesse.

 « VENEZ A MA SUITE, JE FERAI DE VOUS DES PECHEURS D'HOMMES »

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