Année B – 21ème dimanche ordinaire


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SOMMAIRE DE L'HOMELIE

 

  Ce discours sur le pain de vie nous montre à l'évidence que nous avons raison quand nous prenons au sens réaliste les paroles du Christ : ceci est mon corps. . .

 C'est dans ce sens réaliste que les Capharnaïtes avaient pris ses paroles... Jésus a préféré les laisser s'éloigner que d'atténuer ses affirmations... Malgré cet abandon massif., Pierre et les Apôtres restent fidèles...

 

L'Eucharistie suppose, en effet, une foi et une confiance absolues en Jésus-Christ...

 Ce mystère en effet nous dépasse...

 Nous pouvons seulement montrer qu'il n'est pas absurde...

 

1ère façon :

 - distinction des "apparences " et de la réalité.

- présence substantielle (cf. Concile de Trente).

- analogie de la télévision qui multiplie les présences...

 

2ème façon :

 Le Fils de Dieu est la Pensée substantielle du Père...

 1°) Quand je veux communiquer ma pensée, je l'incarne dans des Joies ainsi elle se communique sans quitter mon entendement.
 Le Fils de Dieu, sans quitter le sein de la Trinité, s'est incarné pour entrer en étroit contact avec nous...

2°) Quand je veux transmettre ma pensée plus largement encore à travers l'espace et le temps., je l'écris sur des feuillets que l'imprimerie pourra multiplier à des milliers d'exemplaires...
Pour se communiquer à tous à travers l'espace et le temps, Jésus a inventé l'Eucharistie...

3°) Ceux qui lisent les feuillets "boivent" la pensée de l'auteur... et chacun y communie pareillement...
Ils se hissent peu à peu à son niveau ... dans la mesure où ils fréquentent ses livres ... ils vivent, quoique à des titres différente, de la même vie intellectuelle que lui.

Ceux qui reçoivent l'Eucharistie communient au Christ... et chacun le reçoit pareillement...

Cette fréquentation nous "hisse" aussi au niveau de la vie surnaturelle...

 

CONCLUSION

1°) Nécessité de l'Eucharistie, de la messe dans une vie chrétienne...

- Le Christ l'a affirmé ... serait-ce un menteur... ?

- Comment prétendre avoir la foi si on fait si peu de cas de l'Eucharistie...

2°) Nécessité plus grande encore quand on n'en a pas envie ! L'Eglise, qui le sait, nous fait " une ordonnance " fixant le rythme de cette fréquentation...

3°) Comme les Apôtres, malgré les abandons maegifie, restons fidèles

 


HOMELIE

 AH ! BRAVE PIERRE !

 

Comme elle nous réconforte encore aujourd'hui ta fidélité inconditionnée au Christ Jésus !

 Quel sacré choc ce dût être pour les Apôtres que cet abandon massif ! Eux, ils s'étaient donnés totalement au Seigneur, à cette mission d'établir son royaume sur terre. Après la multiplication des pains, ils avaient pu croire un moment que " c'était arrivé " ! Toute la foule était derrière le Christ, toute la foule voulait le porter au pouvoir... et toute cette foule, la voici qui s'en va ! Ils ne se retrouvent plus que quelques-uns... douze ! encore parmi eux y a-t-il un traître ! Et malgré cela, malgré cet abandon massif, malgré cette déception inouïe, ce cri qui part du cœur de Pierre : " Te quitter Toi, Seigneur ? mais à qui irions-nous alors...? tu as les paroles de la vie éternelle ... et nous, nous croyons ! "

 

Exemple combien opportun aujourd'hui de fidélité totale malgré tous les lâchages et abandons... !

 Ce discours sur le pain de vie dont nous achevons la lecture aujourd'hui, quelle joie il nous apporte ! car il nous garantit que nous avons bien raison de prendre les paroles de Jésus au pied de la lettre quand il dit sur le pain Ceci est mon corps !" et sur le vin Ceci est mon sang

 

Ce discours est, en effet, on ne peut plus explicite sur le sens réaliste de ces paroles du Christ. Jésus avait dit qu'il faudrait manger sa chair et boire son sang, et cela avait révolté les Capharnaïtes : " Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? et son sang à boire ? " C'était la réaction des auditeurs que nous rapportait le passage d'Evangile que nous aurions dû lire dimanche dernier s'il n'y avait pas eu la fête de l'Assomption. Jésus, au lieu de leur dire qu'ils avaient mal compris, ne fait que répéter avec plus de force : " En vérité, en vérité je vous le dis, si vous ne mangez pas ma chair et ne buvez pas mon sang, vous n'aurez pas la vie en vous. Oui, ma chair est une nourriture et mon sang un breuvage. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en Moi et Moi en lui. Et de même que je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra par Moi !".

 

Que peut-il y avoir de plus explicite, de plus réaliste ? Et cela a scandalisé ces gens. Beaucoup ont tourné les talons : " C'est intolérable ! Qui peut entendre un tel langage ! " et ils sont partis...

 

Jésus, plutôt que d'apporter un amendement ou un correctif à ses dires, les a bel et bien laisser partir : " C'est à prendre ou à laisser ". Il s'est même tourné vers ses Apôtres et leur a demandé, à eux aussi, de faire leur choix, et c'est Pierre qui, dans sa spontanéité toujours primesautière, l'a fait au nom de tous Te quitter, Toi, Seigneur ? mais à qui irions-nous si on ne te suit pas, Toi ? ".

 

Oui ! la foi à l'Eucharistie suppose une confiance totale, absolue au Christ Jésus, car notre petite intelligence humaine ne peut pas ne pas être déroutée devant un tel mystère et se poser la question des auditeurs de ce discours : " Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? ".

 

Nous ne pourrons jamais comprendre ce pouvoir du Seigneur, pas plus que nous ne pouvons comprendre cette folie d'amour de notre Dieu... Ce mystère nous dépasse. Nous pourrons simplement montrer qu'il n'est pas absurde ni contradictoire. C'est ce à quoi s'emploie la saine théologie.

 

J'ai eu l'occasion (cf. Homélies, Année A, n°4, pp.15-18) de vous montrer comment déjà dans notre monde il y avait une grande différence entre les apparences et la réalité. Tout ce qui brille n'est pas or. Je vous donnais cet exemple de la broche de maman qui paraissait ornée de diamants alors qu'en réalité ces pierreries n'étaient pas de vrais diamants mais seulement des cristaux admirablement taillés auxquels on avait donné les apparences du diamant. Nous l'avons su, nous l'avons cru, parce qu'un bijoutier nous l'avait dit et que nous avions totale confiance en lui : c'était un ami de la famille. De même, disions-nous, l'hostie consacrée garde les apparences du pain azyme, mais nous savons qu'en réalité c'est le corps du Christ, parce qu'Il nous l'a dit de façon on ne peut plus explicite et que nous avons totale confiance en Lui, notre Ami notre Dieu !

 

Au Concile de Trente, l'Eglise a même précisé, pour notre petite raison, que non seulement le corps et le sang du Christ étaient réellement présents sous ces apparences du pain et du vin, mais elle a précisé qu'ils y étaient présents de façon substantielle, sans tenir compte des dimensions. Ainsi la substance du pain - ce qui fait qu'une chose est du pain - se trouve réalisée aussi bien dans la miette que dans la miche de pain ; ce qui fait un être humain est aussi bien réalisé dans le nain que dans le géant...

 

Enfin je vous disais que si les hommes ont trouvé le moyen de faire que quelqu'un, tout en restant dans le studio, soit présent " en son et en image partout où il y a un poste de télévision, Jésus, lui, avait trouvé le moyen, sans quitter le ciel, d'être présent " réellement et substantiellement " partout où il y a une hostie consacrée.

 

Voici encore quelques réflexions qui sont de nature à apporter quelques lueurs sur ce grand mystère. Je les emprunte à l'admirable petit livre de Mgr Landrieux : " De la Trinité à l'Eucharistie ", qui n'est que la vulgarisation de nos cours de théologie.

 

Il part de ce que je vous disais lorsque, à la suite des grands penseurs de l'Eglise, je voulais projeter aussi quelques lueurs sur ce non moins grand mystère de la Sainte Trinité (cf. Année A, n°4, pp.9-13). Parce que créés " à l'image de Dieu ", quant à notre esprit, nous pouvons trouver à l'intérieur de nous-mêmes comme un pâle reflet de cette Trinité divine. Lorsque je fais le vide autour de moi et que je me recueille et réfléchis à ce qui se passe en moi, il y a comme une dualité qui s'établit à l'intérieur de moi-même. Je pense et... je pense à moi. Je suis à la fois l'origine et le terme, l'objet de cette pensée. Il y a pour ainsi dire comme un dédoublement qui se fait en moi ; il y a moi et l'idée que je me fais de moi. De plus, me contemplant pour ainsi dire dans cette idée que je me fais de moi-même, je m'y complais : nous nous aimons nous-mêmes ; là encore je suis principe et objet de cet amour.

Ces trois éléments, nous les retrouvons en Dieu à la puissance infinie Dieu se pense, se conçoit lui-même et cette pensée adéquate à lui-même, infinie comme lui puisqu'elle, réalise la perfection de l'être, est donc aussi une personne : son Fils, conçu, engendré par Lui. De même, Dieu se contemplant dans cette idée, dans cette Image substantielle de lui-même qui est son Fils, ne peut pas ne pas s'aimer, s'admirer puisqu'Il est la Perfection même. Et cet Amour, lui aussi, réalise la perfection de l'être puisqu'il est Infini. Il est donc, lui aussi, une personne, la troisième personne l'Esprit Saint.

 

Poursuivons la comparaison.

Lorsque je veux communiquer aux autres cette pensée intime qui me résume pour ainsi dire, qui est au plus profond de moi, je suis obligé de l'incarner, de lui faire prendre corps dans des mots, de prononcer des sons pour que cette parole, cette pensée pénètre par les oreilles jusque dans l'esprit de celui auquel je m'adresse, de manière à ce qu'il puisse ainsi "communier" à ma pensée.

De même lorsque Dieu a voulu "communier" avec nous, entrer en union très intime avec nous, Il a incarné sa Pensée substantielle, son Fils. Il lui a fait prendre corps pour que nous puissions, nous humains, entrer ainsi en étroit contact avec Lui. Et de même que la parole humaine profère notre pensée au dehors en la laissant intacte dans notre entendement, dans notre intelligence, de même l'Incarnation a mis la terre en possession du Verbe ou de la Pensée de Dieu, en possession du Fils de Dieu, sans que pour cela il eût à quitter le ciel, sans que pour cela il eût à quitter le sein de la très Sainte Trinité.

Mais quand nous voulons aller plus loin, quand nous voulons communiquer notre pensée non seulement aux auditeurs qui sont là, mais quand nous voulons la transmettre aussi à tout un tas de personnes qui sont loin, ou même à tout un tas de personnes qui viendront dans la suite des temps quand nous-mêmes nous aurons disparus de cette terre, quand nous voulons faire cela, alors nous avons recours à l'écriture. Ces paroles que je prononçais et qui étaient comme une incarnation de ma pensée, je vais les traduire en signes sur un petit bout de papier, et ces signes pourront être reproduits par l'imprimerie à des milliers et des milliers d'exemplaires, sans que la pensée qu'ils contiennent en soit altérée. Ceux qui liront ces livres boiront pour ainsi dire ma pensée, communieront à la pensée de l'auteur. Peu importe le nombre, ils y communieront tous autant

 

Nous avons là encore une analogie avec ce qui se passe dans l'Eucharistie. Dieu a voulu que nous entrions en contact étroit avec sa Pensée, cette Pensée qu'Il a conçue, engendrée et qui n'est autre que son Fils, et pour cela ce Fils s test incarné. Mais ce n'était pas seulement aux gens de Palestine, au temps de Jésus-Christ, que Dieu a voulu se communiquer en la personne de son Fils, c'est à tous les hommes qui étaient ou qui seraient sur terre dans la suite des âges. Alors il a inventé l'Eucharistie. Sous ces humbles apparences d'un peu de pain et de vin, tous les hommes pourront communier au Christ, à la Parole incarnée de Dieu. Et là aussi, comme le chante Saint Thomas d'Aquin dans la prose de la Fête-Dieu, qu'ils soient un ou qu'ils soient mille, tous y communieront pareillement.

Encore faudra-t-il, pour que cette communion, cette union intime ait lieu, que nous ayons la foi. Si la personne qui voit les feuillets que j'ai écrits ne sait pas lire, ou si je ne les ai pas rédigés en sa langue, eh bien ! cette personne-là passera indifférente à côté de pensées qui sont peut-être très profondes et très belles, qui sont comme la livraison de moi-même en ce que j'ai de plus personnel, de plus profond.

De même si nous n'avons pas la foi, si nous ne sommes pas initiés à ce mystère de l'Eucharistie, nous n'y verrons qu'un objet quelconque, qu'un vulgaire morceau de pain, nous ne pourrons même pas soupçonner la divine présence du Fils de Dieu, de la Pensée substantielle de Dieu

Encore : quand un ignorant se met à fréquenter les livres, a communier à la pensée d'un autre plus instruit que lui, à s'en nourrir méthodiquement, un travail se fait en lui. Peu à peu, il monte, il se rapproche de celui qui l'alimente ainsi de sa propre science. Le Maître le hausse peu à peu à son niveau et finit par l'installer sur le même plan que lui. Il se crée entre eux une parenté d'esprit qui fait que l'un vit par l'autre et qu'en lui l'autre se sent revivre, car ils vivent en réalité, bien qu'à des titres différents, de la même vie intellectuelle.

 

L'application de cette analogie à l'Eucharistie est facile et comme elle éclaire les paroles mêmes du Seigneur : " Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en Moi et Moi en lui...Celui qui me mange vivra par Moi...Si vous ne mangez pas ma chair et ne buvez pas mon sang, vols n aurez pas la vie en vous la vie éternelle, sa vie à lui, la seule qui soit promise à l'éternité.

Que dire alors de ces chrétiens d'aujourd'hui qui pensent que l'on peut supprimer d'une vie chrétienne l'Eucharistie, la messe, la communion, sans que cela fasse ni chaud ni froid... ?

 

Eh bien ! à ce moment-là, il faut reconnaître que Jésus est un menteur puisqu'il dit tout le contraire !

Ces gens-là, du reste, peuvent-ils prétendre qu'ils sont encore chrétiens ? Ils seraient sans doute furieux qu'on le mette en doute, et pourtant c'est la vérité qu'ils ne sont pas chrétiens !

Un chrétien, c'est celui qui a misé toute sa vie sur Jésus-Christ, comme l'a fait Saint Pierre à la fin de ce discours de Jésus. Or, si on a misé totalement sur Jésus-Christ, si on le croit vraiment " sur parole ", on ne peut pas ne pas croire à l'Eucharistie puisque, nous le disions en commençant, il a affirmé de façon on ne peut plus explicite sa présence réelle.

Et comment admettre que quelqu'un qui fait si peu de cas de la messe, si peu de cas de l'Eucharistie, croit vraiment à cette divine présence ? Comment, si on y croit vraiment, peut-on faire si peu de cas de cette hantise de Dieu de se communiquer à nous ... ? si peu de cas de ce témoignage d'amour fou que le Christ veut nous redonner à chaque messe...? Là alors, si on a vraiment la foi, c'est une gifle magistrale que l'on donne à la face du Seigneur... ! Quel mépris de son amour ! quelle suffisance... : je n'ai pas besoin de ça, j'ai des choses bien plus importantes à penser et à faire... !

 

Que dire encore de ceux qui prétendent n'aller à la messe que quand " ça leur chante ", que lorsque ça leur dit ... ! Il se trouve même des prêtres pour dire aux chrétiens d'aujourd'hui : " Vous n'êtes pas obligés d'aller à la messe quand " ça ne vous dit rien " ! Allons ! un peu de jugeote s'il vous plaît !

Je vous dirais : je suis d'accord quand il s'agit d'une âme en bonne forme spirituelle. A cette âme je dirais en effet volontiers : " Allez à la messe quand vous en aurez envie, quand vous en sentirez le besoin, tout comme un médecin dira à son client qui est en pleine forme : " Mangez quand bon vous semble, quand vous en avez envie ". Il est bien sûr que ce client, en effet, sera fidèle aux trois repas habituels et que même il en ajoutera quelque autre parfois. De même quand on a affaire avec une âme délicate, éclairée, généreuse, une âme qui a l'appétit de Dieu, on peut être sûr que, non seulement elle ne manquera pas sa messe dominicale, mais qu'elle sentira même le besoin d'un rythme plus fréquent.

 

Par contre, quand un médecin aura affaire avec un client qui souffre " d'anorexie, d'inappétence ", nul ne pensera qu'il porte atteinte à la liberté de ce malade s'il lui prescrit l'absorption de telle nourriture, voire de tel fortifiant, à telle ou telle fréquence, et ce malade, en se conformant à " l'ordonnance " du médecin, n'aura pas du tout l'impression d'être brimé dans sa liberté ou de faire du " légalisme " !

Dès lors, pourquoi l'Eglise n'aurait-elle pas le droit, elle aussi, de faire une " ordonnance " pour éviter que ses fidèles ne meurent d'anorexie ou d'inappétence spirituelle ? Et pourquoi, dans ce cas, celui qui se conforme à cette " ordonnance " aurait-il l'impression, plus que le malade de tout à l'heure, que l'Eglise brime sa liberté et qu'il fait du légalisme ? C'est souvent quand nous aurions le plus besoin de la messe que nous avons le moins envie d'y aller ... Céder à cette envie de ne pas y aller, est-ce la bonne formule pour retrouver la forme ?

 

Oui, chers amis, ne laissons pas répandre autour de nous toutes ces âneries !

Tout au moins nous, qui avons eu la chance et la grâce de comprendre quel trésor Dieu, Jésus nous a donné dans la Sainte Eucharistie, restons fidèles comme Pierre, fidèles plus que jamais à notre messe dominicale au milieu de l'abandon massif... Ce sera là le meilleur moyen pour que notre fidélité fasse " boule de neige ". Ainsi avait fait autrefois la fidélité de Josué, comme nous l'avons vu dans la première lecture : " Suivez tous les dieux que vous voudrez, moi, en tout cas, et toute ma maisonnée, resterons fidèles au vrai Dieu, celui de nos Pères "...et tout le peuple, bien que Josué lui ait souligné ce qu'il leur en coûterait, de s'écrier : " Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c'est lui notre Dieu !"

 

 

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