SOMMAIRE DE L'HOMELIE
Dieu a préparé la voie à la venue de son Fils en lui faisant une Mère immaculée !
Nazareth... ! La "fleur" de la Galilée…
Récit de l’Annonciation...
La Virginité de Marie vérité de notre foi, attaquée aujourd’hui de plus belle…
Réponses aux « arguments » (?) :
1°) Une petite juive pouvait-elle songer à vouer à Dieu sa virginité ?
Réponse : les manuscrits de Qumrân.
2°) Pourquoi alors était-elle fiancée ?
Réponse : les coutumes juives
3°) La Science s’y oppose : les évangélistes, pour faire admettre la divinité du Christ, auraient été obligés - vu les idées d'alors - de présenter sa conception de cette façon..
Réponse : ils seraient
des affabulateurs…
des faussaires...
de fieffés faussaires...Saint Luc, juste auparavant, prétend faire œuvre d’historien sérieux.
4°) La Science… ?
Depuis Loeb (1899), les savants réalisent sur diverses espèces animales des parthénogenèses = ils provoquent des conceptions sans intervention de l’élément masculin…
Sans doute, et cela s'explique scientifiquement, le fruit de ces conceptions est toujours féminin…
Mais, ne fait-on pas actuellement des recherches pour changer le sexe… ?5°) La conception virginale de Jésus semblerait déprécier la valeur de la sexualité humaine !
Une sexualité spécifiquement humaine doit être sous le contrôle de la raison et du cœur… elle suppose une maîtrise absolue des instincts et des passions…
Utilité, pour cela, qu’il y ait des exemples de maîtrise absolue des instincts et des passions…
De fait, la virginité de Marie élevée au rang de Mère de Dieu a contribué puissamment à l’assainissement du monde chrétien…
Demandons-lui que son Divin Fils vienne nous repénétrer de son idée – de l’idée chrétienne – de l’Amour…
DIEU EST LOGIQUE… Ce qu’il nous demande de faire, Il le fait, lui aussi.
« Préparez la voie du Seigneur », nous demandait-il par la voix de Jean-Baptiste.
Dieu, lui aussi, avait préparé la voie à la venue de son Fils parmi nous, en lui faisant une maman, une splendide maman, la plus belle : « Tu es bénie de Dieu plus que toutes les autres femmes », dira l'Ange à Marie. Elle est la femme toute neuve, telle que Dieu l'avait conçue, « imaginée », si je puis dire, la femme sans tache, sans cette tare que nous traînons les uns et les autres comme un triste héritage d'Adam et de tous nos ancêtres... La Vierge Marie, toute splendide ! Pour qu'avec la chair de cette femme, Dieu puisse construire et façonner le corps de son propre Fils.
Une petite bourgade à flanc de colline, bien ensoleillée. Alentour : des bouquets de noirs cyprès au milieu des olivettes, des champs de blé et des vignes. Des jardinets remplis de lis et de verveines que délimitent des haies épineuses de cactus. Cette bourgade porte un joli nom : "la Fleur" ou "le Bourgeon" : "Nazareth". Une des plus jolies cités du département de Galilée, en Palestine.
Dans une humble maisonnette, une jeune fille toute simple, toute claire et limpide. « Dieu habitait son cœur. » « Le Seigneur est avec toi » lui dira l'Ange. Elle aimait tellement Dieu, en effet, qu'elle ne voulait avoir jamais d'autre souci que de lui faire plaisir et c'est pour cela que son cœur, elle le lui avait donné entièrement et pour toujours. Cette jeune fille s'appelait "Marie".
Priait-elle ce jour-là ou était-elle occupée aux humbles travaux du ménage ? Nul ne le saura jamais !
Relisons l'EVANGILE :
En ce temps-là, dit saint Luc, Dieu envoya l'ange Gabriel dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille promise à un homme de la descendance de David, nommé Joseph, et le nom de la jeune fille était « Marie ». L'Ange entra chez elle et la salua : « Réjouis-toi Marie toi qui es comblée de grâces, le Seigneur Dieu est avec toi, tu es bénie de Lui plus que toutes les autres femmes. » A ces mots, Marie fut toute bouleversée et elle se demandait ce que pouvait bien signifier une salutation aussi élogieuse. L'Ange reprit : « Rassure-toi, Marie, Dieu t'a regardée avec amour, tu vas devenir mère et mettre au monde un Fils auquel tu donneras le nom de Jésus, ce qui veut dire "Sauveur". Il sera grand. On l’appellera "Fils de Dieu". Le Seigneur lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera pour toujours sur le peuple choisi de Dieu et son règne ne finira jamais. »
« Comment cela se fera-t-il, dit Marie, puisque j'ai décidé de garder la virginité et de n’avoir de relations avec aucun homme ? »
Et l'Ange lui dit : « Ce sera l’œuvre du Saint-Esprit et de la Toute-Puissance du Très-Haut. Et c'est pourquoi l’enfant, le saint enfant que tu mettras au monde sera appelé "Fils de Dieu". Et voici que ta cousine Elisabeth, elle aussi, attend un enfant depuis six mois, elle qui pourtant est déjà bien âgée et dont on disait qu’elle ne pourrait jamais en avoir. Mais, rien n'est impossible à Dieu. »
Marie répondit : « Je suis la servante du Seigneur,
que ce que tu me dis se réalise en moi. »
Alors l'Ange la quitta.
Et à l'instant même, Dieu qui peut se passer des forces de la nature qu'il a créées, Dieu voulut que le corps de son Fils se forma dans le sein de cette vierge toute pure, sans le concours de l'homme, comme l'Ange l’avait affirmé à la Vierge Marie.
LA VIRGINITE de MARIE !
Elle est donc affirmée explicitement dans ce passage de l'Evangile de saint Luc. Il n’est peut-être pas de vérité de notre foi qui ait suscité autant d'objections, surtout de nos jours !
Comment une toute jeune juive pouvait-elle faire vœu de virginité, alors que, dans ce peuple, on considérait la fécondité comme une bénédiction de Dieu ? Alors que le fait pour une jeune fille de ne pas se marier était considéré comme un opprobre ? (cf. St Paul, 1ère aux Corinthiens, ch.7, v.36). Mieux encore, à cette époque d'attente fiévreuse du Messie, une toute petite juive ne devait-elle pas rêver d’être peut-être un jour la mère de ce Messie tant attendu ?...
Or, voici que, une fois encore, les découvertes de la Science viennent confirmer les vérités de notre foi. Les manuscrits découverts en 1947 dans les grottes de Qumrân, non loin de Bethléem, nous montrent qu'à l'époque il y avait chez les juifs au moins une secte ou une confrérie dans laquelle la virginité - le célibat - était en honneur. Cette secte se rattachait sans doute à la secte des Esséniens, ses membres se consacraient ainsi au Seigneur par souci de plus grande perfection. Dès lors, il n'est pas impensable que Marie ait pu avoir cette idée, elle aussi, de consacrer totalement son cœur à Dieu.
On insiste : mais alors, si la Vierge Marie avait résolu de demeurer vierge, pourquoi s'était-elle fiancée à Joseph ?
Il faut savoir, mes frères, qu'à cette époque, en général, c'était le père qui fiançait et mariait sa fille, sans toujours lui demander son avis. On considérait même comme un déshonneur pour un père, s'il laissait sa fille passer l'âge du mariage sans l'avoir mariée (cf. 1ère aux Corinthiens, ch.7, v.36-39). Marie avait donc dû être fiancée à Joseph par son père selon la coutume juive. Et Dieu avait dû permettre la chose pour que saint Joseph soit le protecteur de la virginité de Marie et le gardien de son honneur.
Mais alors surgit l'objection majeure que vous avez dû déjà tous entendre dans votre milieu de travail, tant elle est répandue : la science s’opposerait, soi-disant, à cette conception virginale du Christ...
Cette objection est si répandue qu'aujourd'hui bien des chrétiens la prennent pour argent comptant et que même parfois des prêtres renient cette vérité de notre foi, affirmée explicitement dans ce passage de l’Evangile de saint Luc, comme elle, l'est dans celui de saint Matthieu qui nous dit : « Marie se trouva enceinte avant d'avoir cohabité avec Joseph. » (Matthieu, ch. 1, v. 18).
Pour défendre leur point de vue, leur négation, les novateurs vont essayer de tourner la difficulté, encore une fois, en faisant appel aux idées de ce temps-là.
Les Evangélistes auraient composé leur récit sous l’influence de ces idées. Tout au moins, voulant inculquer à leurs lecteurs l’idée de la divinité de Jésus, ils auraient été "obligés" de présenter sa conception sous cette forme miraculeuse. Etant donné les idées courantes à ce moment-là, ces gens n’auraient pu croire que Jésus était vraiment le Fils de Dieu si Dieu n’avait été, en quelque sorte, le père même de sa nature humaine, tout du moins de son corps. Ainsi, d'après ces novateurs, la conception virginale du Christ ne serait qu'une légende, une légende théologique s'il vous plaît !...
Mais alors, même si on admettait que la foi des évangélistes, la divinité du Christ ait pu leur faire "penser" que sa conception avait dû être miraculeuse parce qu'à l'époque on ne distinguait pas bien clairement sa nature divine de sa nature humaine, comment admettre que cette foi leur aurait fait inventer de toutes pièces, non seulement le dialogue de Marie avec l’Ange, mais aussi l’histoire du trouble de saint Joseph découvrant que son épouse était enceinte, son intention de la renvoyer secrètement et l'intervention divine pour le rassurer ?...
De deux choses l'une :
- ou bien les évangélistes, emportés par leur foi, ne se rendaient pas compte qu’ils "inventaient" tout cela... et alors, c'était des " affabulateurs " inconscients ! Qui pourrait l'admettre sérieusement ?
- ou bien c'est à bon escient qu'ils ont "inventé" tout cela parce que, vu les idées d'alors, il leur fallait établir la conception virginale de Jésus pour que les gens croient à sa divinité. Dans ce cas, les évangélistes sont carrément des faussaires, ce qui va contre toutes les preuves que nous avons de leur sincérité. La droiture d'intention, à savoir le désir de faire reconnaître la divinité de Jésus, n'atténuerait en rien la chose : la fin ne saurait justifier le moyen...
Disons même que la supercherie de saint Luc serait d'autant plus violente qu'il ouvre le dyptique dans lequel il va raconter en parallèle l’Annonciation de la naissance de Jean-Baptiste avec l’Annonciation de la naissance de Jésus, par une déclaration solennelle par laquelle débute tout son Evangile et dans laquelle il affirme explicitement qu'il entend faire œuvre d'historien sérieux qui a eu le souci de remonter aux sources.
Voici cette déclaration :
« Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous tels que nous les ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et serviteurs de la parole, j'ai décidé, moi. aussi, après m'être informé soigneusement de tout depuis les origines d’en écrire pour toi l'exposé, cher ami de Dieu, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as reçus. » (Luc ch.1 v.1-5).
Et, tout aussitôt après cette déclaration solennelle, l'évangéliste embraye sur l'annonce de la naissance du fils de Zacharie malgré le grand âge et la stérilité de don épouse. Puis, dans ce même chapitre il raconte l'annonce faite à Marie qu'elle concevrait, elle aussi, Jésus tout en restant vierge. (St Luc, ch. l, v.5-46).
Dire qu'il ne s’agit, dans ces passages, que d'un préambule symbolique de l'Evangile, c'est aller contre l'intention de l'auteur, affirmée immédiatement avant, de rapporter les événements tels qu'il a pu les connaître après une soigneuse information.
Ce qu'il nous faut donc dire, à moins de traiter saint Luc de fieffé faussaire, c'est que, loin d'inventer de toutes pièces le contenu de ce tout premier chapitre de son Evangile, saint Luc a dû se renseigner aux bonnes sources bien même que l'une de ces sources n'est autre que la Vierge Marie, puisque par deux fois saint Luc prend soin de souligner que « Marie conservait tous ces souvenirs en son cœur » (St Luc, ch. 2, v.19 et v.51).
Saint Matthieu, au contraire, semble, d'après les exégètes, tenir ses renseignements de saint Joseph, car tous les événements qu'il nous raconte concernant la naissance et la prime enfance de Jésus sont mis en relation avec saint Joseph. (Matthieu, ch.1 v. l8 à ch. 3)
Or il est frappant de constater que ces deux sources différentes se recouvrent parfaitement pour affirmer la conception virginale de Jésus. (Luc, ch. 1, v 34 – Matthieu, ch.1, v.18 et 25).
C'est pourquoi l’Eglise a toujours affirmé cette virginité de la Très Sainte Vierge qu'elle proclame solennellement dans le credo.
Quant à la science, disons tout d'abord qu'on ne voit pas pourquoi les lois de la génétique (de la génération humaine) seraient, plus que les autres lois de la nature, soustraites à la volonté toute-puissante du Créateur qui, en définitive, les a établies tout comme les autres. Dès lors, pourquoi ce miracle serait-il plus difficile à admettre que celui de la marche sur les eaux qui semble s’opposer à la loi de la pesanteur, ou celui de la guérison de l’aveugle-né, ou encore celui de la multiplication des pains...?
Nous pouvons ajouter que les découvertes de la science là encore, rendent la chose encore plus vraisemblable.
En effet, depuis les expériences du grand savant Loeb en 1899, expériences reprises par Bataillon et Delage, on arrive à réaliser des parthénogenèses, c’est-à-dire des conceptions sans intervention de l'élément masculin, dans diverses espèces animales. Dès lors, de même que l’on ne peut accuser ces savants de détruire par ces réussites les lois normales de la génération, de même on ne peut prétendre que Dieu détruirait ces lois - qu'il a du reste établies lui-même et auxquelles il a pu prévoir des exceptions parce que, une fois dans l'histoire de l'humanité, il a voulu que le corps de son Fils soit formé dans le corps de la Sainte Vierge sans aucune intervention humaine.
La seule objection restante, c’est que, dans ces parthénogenèses expérimentales, le fruit de la conception est toujours de sexe féminin, et cela s’explique fort bien scientifiquement. Mais, comme l'écrivait un médecin dans un article paru récemment, rien ne nous dit que dans un avenir peut-être proche l’on ne réussira pas à obtenir par une manipulation de l'ovule un être masculin : ne fait-on pas actuellement des expériences pour changer le sexe d'un individu ? Ce que l'intervention d'un agent naturel peut ou pourra peut-être obtenir, pourquoi l'intervention miraculeuse de Dieu ne le pourrait-elle pas ?
Les novateurs protestent encore : la conception virginale du Christ serait une injure à la valeur de la sexualité humaine. Ne laisserait-elle pas supposer, en effet, que l'expression corporelle de l'amour est quelque chose de dégradant qui serait indigne de la sainteté de Marie et de son Divin Fils ? Ou bien Jésus ne serait-il plus Fils de Dieu s'il avait été engendré comme tout le monde ?
A ces deux questions, il faut assurément répondre non.
D'abord le fait que le corps du Christ aurait été formé de façon naturelle dans le sein de Marie, n'aurait empêché en rien que Jésus soit le vrai Fils de Dieu. Rien ne s'opposait, en effet, à ce que la seconde personne de la Sainte-Trinité, le Fils, prenne un corps formé de cette manière-là.. Pour que Jésus soit vraiment le Fils de Dieu, il suffit qu'il le soit par sa personne et sa nature divine ; il n’est pas nécessaire qu'il le soit également selon sa nature humaine.
Par ailleurs, sa sainteté et sa dignité, pas plus que celles de sa mère, ne s’opposaient à une conception naturelle, car cette manière de concevoir n’a rien de mauvais ni de dégradant. C'est bien le Créateur des lois de la nature qui a établi les lois de la génération.
La conception virginale de Jésus ne peut impliquer ni un mépris de la sexualité humaine, ni une condamnation de l'acte conjugal. Au contraire, à ce point de vue là, il faut dire que la virginité de la mère de Jésus dans sa conception contribue à rendre à la sexualité humaine et à l'union des époux toute sa valeur et toute sa dignité.
Pour que l’acte conjugal garde toute sa grandeur et sa noblesse, pour qu’il apporte un plein épanouissement aux époux, il ne faut pas que ce soit un geste purement instinctif ou passionnel, possessif et égoïste, mais au contraire qu'il soit l'expression de la donation que l'on fait à l'autre de l'entièreté de son être et de sa vie. Or, cela suppose une maîtrise de soi et de ses instincts qui n'est pas facile dans ce domaine où, plus qu'en aucun autre, peut-être, l'homme se sent taré, détraqué : son corps, sa sensibilité et sa sensualité ayant bien de la peine à suivre le verdict de la raison et du cœur.
Dès lors, pour bien montrer que cette maîtrise est cependant possible à ce que beaucoup prétendent, il est important qu'il y ait des personnes qui fassent preuve d’une maîtrise absolue et radicale de ces instincts à cause d'un amour totalement désintéressé : l'amour de Dieu et l’amour des âmes.
La Vierge Marie avait ouvert la voie à ces âmes généreuses par sa consécration totale à Dieu. En la choisissant pour être la mère de son Fils, tout en respectant sa consécration, Dieu a voulu montrer combien cette consécration totale à lui et aux âmes lui était agréable. Il nous a montré aussi par là que l'amour humain, s'il peut être quelque chose de très grand et de noble, jusque dans son expression corporelle, n'est cependant pas une valeur absolue, comme certains voudraient le faire croire aujourd'hui, et qu'il peut y avoir un amour encore plus grand et plus désintéressé et plus universel.
Tout ceci mes frères, pour défendre ce privilège de la Sainte Vierge Marie que l’Eglise catholique a toujours reconnu, qui fait qu'elle exerce sur le monde un ascendant incomparable. Elle lui donne une luminosité et un rayonnement sans pareil qui purifient notre monde, comme la présence d'une vraie jeune fille toute pure dans un milieu pourri purifie, assainit l'atmosphère.
A la veille de cette fête de Noël, demandons à la Très Sainte Vierge, notre Mère, que son Divin Fils revienne en notre pauvre monde, qu'Il revienne pour le repénétrer de son idée splendide, de l'idée chrétienne de l'amour. Il en a tant besoin !