Année C – 6e dimanche de Pâques


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 SOMMAIRE DE L'HOMELIE

"Le CONCILE"...

Le Christ a dû pourvoir à la transmission authentique de son message...

L'altération d'un message, humainement, est inévitable...

Exemple : le jeu du téléphone...

Malgré cela, Jésus a affirmé que son Eglise (= le groupe des suiveurs de son enseignement authentique) ne disparaîtrait jamais...

Textes...

1°) Donc il ne peut se faire que l'Eglise toute entière se trompe...
Mais la foi de l'Eglise dépend de l'enseignement de ceux auxquels le Christ a donné la charge d'enseigner et qu'il nous a demandé d'écouter...

2°) Donc, une doctrine enseignée par tout le corps enseignant de l'Eglise pris dans son ensemble est vraie...
Le Christ, du reste, l'a dit.. (cf. St Matthieu, ch.18,v.18)

 3°) Et quand il y a divergence ?

C'est Pierre (le Pape) qui doit trancher...

Textes...

Mais le Pape ne doit pas tenter Dieu... Donc il doit faire ce qui est humainement possible pour bien se renseigner... c'est le but du Concile...

Toutes les fois qu'il y aura quelque chose d'important à décider dans l'Eglise, le Pape convoque un Concile.

- Le premier = Concile de Jérusalem en 49 (cf. lère lecture)
- Quelques points à définir (= fixés définitivement) par les Conciles oecuméniques et qui ne peuvent donc pas être remis en question
- La divinité du Christ (Nicée)
- La divinité du Saint Esprit (Constantinople).
- Fraternité divine et virginité de Marie (Ephèse)
- Jésus est à la fois Dieu et homme (Chalcédoine)
- Péché originel - présence réelle du Christ - caractère sacrificiel de la messe (Trente).
- Base rationnelle de la foi, infaillibilité du Pape (Vatican I).

Aucune de ces vérités de foi n'ont pu être mises en doute par Vatican II ; bien au contraire, elles ont été confirmées...

Autres points sur lesquels on fait dire au Concile tout le contraire de ce qu'il a dit...

CONCLUSION

Ne nous laissons pas ébranler... Jésus, comme nous le dit saint Paul (Ephésiens, ch.4.,v.14) a tout prévu pour que nous ne soyons pas ballottés à tout vent de doctrine...

Remercions-le et employons les moyens d'asseoir solidement notre foi...


HOMELIE

IL A BON DOS !... QUI ?... mais le CONCILE !

Et pourtant nous avons tout à fait raison de suivre le Concile !

Avez-vous joué au jeu du téléphone ?... On remet à un premier joueur un message écrit sur un papier. Celui-ci garde le papier-témoin et transmet le message verbalement à l'oreille du joueur suivant qui le transmet de même à un autre joueur et ainsi de suite. Le dernier inscrit le message tel qu'il l'a reçu sur un bout de papier. Comparez le papier-témoin du point de départ et le papier-témoin du point d'arrivée : vous constaterez assurément une altération qui s'est produite sur le parcours !

Plus le parcours est long, plus il y a d'intermédiaires et plus le message risque de s'altérer.

Jésus avait confié à ses Apôtres un message on ne peut plus important à transmettre, un message dont dépendait le salut du monde !

Or Jésus qui, selon l'expression de saint Jean (St Jean, ch.2,v.25), savait bien ce qu'il y a dans l'homme, Jésus qui savait si bien comment nous sommes faits, pouvait bien se douter de ce qui arriverait immanquablement dans la transmission de ce message, surtout d'un message comme le sien qui contient des mystères difficiles à comprendre et des choses difficiles à pratiquer.

Alors, croyez-vous qu'après s'être "dérangé" du ciel pour nous porter ce message, Il l'a laissé comme ça, à la merci de toutes nos transformations ?...

Certainement non, d'autant que, nous connaissant comme Il nous connaît, Il n'en a pas moins affirmé que "son" Eglise, c'est-à-dire le groupe de ceux qui suivraient vraiment son enseignement, son idée, ne disparaîtrait jamais.

Il l'a affirme quand, au moment de les quitter visiblement, Il a dit à ses Apôtres qu'Il serait (invisiblement) avec eux jusqu'à la consommation des siècles ! (St Matthieu, ch.28, v.20).

Il l'a affirmé quand Il a dit à saint Pierre que les portes de la Mort (ou de l'enfer) ne se refermeraient jamais sur son Eglise (cf. St Matthieu, ch.16,v.18).

Donc il ne pourra jamais se faire que tout le groupe de ceux qui se réclament de Jésus-Christ et qui constituent "son" Eglise ne croie autre chose que ce qu'Il a vraiment voulu enseigner, suive une autre idée que la sienne, car, à ce moment-là, ce ne serait plus "ses" suiveurs, ses disciples : son Eglise aurait disparu !

Voilà pourquoi une doctrine qui est admise par toute l'Eglise ne peut pas être fausse...

Faisons un pas de plus : quelle est la doctrine à laquelle se rallie, doit se rallier le Peuple de Dieu, l'Eglise, les disciples du Christ  ?

C'est celle qui lui est enseignée par ses chefs qui ont reçu la charge – nous l'avons dit souvent ces temps derniers – de "paître" le peuple de Dieu, le troupeau de Jésus-Christ. Jésus n'avait-il pas dit à ses Apôtres : « Allez, enseignez toutes les nations, leur apprenant à observer tous mes commandements ! » (St Matthieu, ch.28,v.19-20) et encore : « Celui qui croira (évidemment ce que vous enseignerez) sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné ! » (St Marc, ch.16, v.16). Déjà du reste en les envoyant en mission, Il leur avait déclaré : « Qui vous écoute M'écoute ! » (St Luc, ch.10, v.16).

Donc, deuxième conclusion : il ne pourra pas se faire que tout le "corps enseignant" de l'Eglise enseigne une doctrine qui ne correspondrait pas exactement à l'idée de Jésus-Christ.

Voilà pourquoi, lorsque le Christ demande à ses disciples de porter devant l'Eglise les litiges qu'ils n'auraient pas réussi à dirimer entre eux, Il promet de ratifier au ciel les sentences que celle-ci portera sur la terre : « En vérité, je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel et tout ce que vous délierez sur terre le sera également dans le ciel. » (St Matthieu, ch.18, v.18).

Aussi bien, du reste, nous l'avons vu, Jésus, en donnant à ses Apôtres la charge d'enseigner, leur avait promis « d'être avec eux – pour les assister dans cette tâche –  jusqu'à la consommation des siècles » et, dans l'Evangile que nous venons de lire, Il leur disait que le Saint-Esprit que le Père leur enverrait de sa part « leur enseignerait tout et leur rappellerait tout ce qu'Il leur avait dit » (St Jean, ch.14,v.26) et, un peu plus loin, dans ce même entretien après la Cène, Jésus précisera : « J'aurais encore bien des choses à vous dire, vous ne pouvez les recevoir maintenant, mais quand viendra l'Esprit de vérité, Il vous conduira vers la vérité toute entière... » (St Jean, ch.16,v.12-13).

Ainsi les Evêques, qui sont les successeurs des Apôtres, seront infaillibles lorsqu'ils seront d'accord pour nous enseigner une chose comme étant vraiment l'idée de Jésus.

Mais si jamais ils ne sont pas tous d'accord, qui pourra trancher de façon définitive ?

Vous le savez, vous avez déjà répondu  : ce sera le Pape. Pourquoi ? parce qu'il est le successeur de saint Pierre.

Jésus avait en effet expliqué à Pierre que s'Il lui avait donné ce surnom, ce sobriquet de « Képhas » qui en araméen veut dire "pierre" ou "roc", c'est non seulement parce qu'Il bâtirait sur lui son Eglise et que donc Pierre en porterait tout le poids, toute la responsabilité, mais aussi parce que c'est lui, Pierre, qui assurerait la solidité, la pérennité de cette Eglise, lui qui ferait que jamais elle ne s'écroulerait, que jamais le groupe des suiveurs authentiques du Christ ne disparaîtrait, que jamais les portes de la mort ne se refermeraient sur son Eglise ! (St Matthieu, ch.16,v.18). Voilà pourquoi Jésus a fait à Pierre la même promesse que celle qu'Il a faite à l'Eglise toute entière, celle de ratifier au ciel tout ce qu'il aura décrété sur la terre : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes de la mort ne prévaudront pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux et tout ce que tu lieras sur la terre, sera lié au ciel, et tout ce que tu délieras sur terre le sera aussi au ciel. » (ibid. v.19).

Ce rôle de "solidifier" son Eglise, Jésus le confirmera à Pierre au moment même où Il lui annoncera sa défection passagère. Il dira même qu'Il a prié pour que Pierre le réalise : « J'ai prié pour toi, Simon, pour que ta foi ne défaille pas, et toi, à ton tour, tu confirmeras, tu affermiras tes frères. » (St Luc, ch.22, v. 31-32).

De même Jésus ressuscité confiera à nouveau à son Apôtre le soin de toute son Eglise et le fera "berger" de tout son troupeau : « Pais mes agneaux, pais mes brebis ! » (St Jean, ch.2l, v.15-18).

Cela nous montre clairement que le Pape ne peut pas se tromper lorsqu'il fixe "en définitive" (lorsqu'il définit) ce que doivent croire tous ceux qui veulent suivre vraiment les idées, la religion de Jésus. S'il se trompait à ce moment-là, il nous mettrait tous dans l'erreur, il serait cause de ce que tous ceux qui veulent vraiment suivre le Christ seraient "à côté" de ce que Jésus a dit, de ce que Jésus a voulu. Il serait cause de ce que tous ceux qui veulent suivre Jésus, suivraient en réalité une doctrine différente de la sienne. Il serait donc cause de l'effondrement, de la dissolution du groupe des suiveurs authentiques du Christ, bref, il serait tout le contraire de ce que Jésus a promis à Pierre. Cela suppose donc une assistance spéciale de Dieu, méritée par la prière du Christ pour Pierre.

Mais là encore, si le Pape a la garantie de cette assistance toute spéciale, il ne doit pas tenter Dieu. Il doit donc faire tout ce qui humainement est possible pour bien découvrir sur tel ou tel sujet la véritable idée et la véritable volonté du Christ.

C'est pourquoi, toutes les fois qu'il y aura à préciser l'idée ou la volonté du Christ sur un point particulier, le Pape, dans toute la mesure où il le pourra, réunira le corps enseignant de l'Eglise, tous les Evêques, pour que chacun puisse donner son avis et qu'ensemble ils proclament cette décision... C'est cette réunion plénière de tout le corps enseignant de l'Eglise groupé autour du Pape que l'on appelle "un concile".

Voilà pourquoi chaque fois que, dans l'histoire de l'Eglise, il y a eu un point important de doctrine ou de morale à préciser, le Pape a réuni un concile.

Le premier de tous fut celui dont nous parlait la première lecture : le Concile de Jérusalem en l'an 49.

Le rapport de saint Paul et de Barnabé à l'issue de leur première mission sur la diffusion du christianisme en milieu païen avait réjoui grandement toute la communauté d'Antioche. Mais un problème avait été soulevé par des juifs convertis venus de Jérusalem : fallait-il astreindre les païens convertis aux observances de la Loi mosaïque ?... Ces juifs convertis prétendaient que "oui", alors que Paul et Barnabé prétendaient que "non". L'enjeu était d'importance car cette obligation aurait pu freiner sérieusement la conversion de ces païens. On décida d'un commun accord de porter le litige devant les Apôtres et les Presbytres à Jérusalem. Après une longue discussion, c'est saint Pierre qui parla le premier en faveur du "non". Saint Jacques, qui était pourtant le chef de file des judéo-chrétiens, se rangea à l'avis de Pierre et pris même soin de le justifier par l'écriture. Le "non" fut donc adopté. On demanda seulement aux païens convertis, pour faciliter les relations avec les frères issus du judaïsme, de s'abstenir de ce qui était particulièrement odieux pour des juifs, donc de s'abstenir de manger des viandes qui, avant d'être offertes sur le marché, avaient été immolées aux idoles, de s'abstenir du sang et de la viande non saignée, enfin de s'abstenir des mariages interdits par la Loi mosaïque (Actes des Apôtres, ch.15).

Depuis ce concile de Jérusalem en l'an 49 jusqu'au dernier concile de Vatican II, il y a eu 20 conciles oecuméniques, c'est-à-dire qui ont réuni les Evêques du monde entier.

Notons que le concile de Nicée en 325 a défini contre Arius qui était venu jeter le trouble sur ce point capital, la divinité de Jésus-Christ.

Le premier concile de Constantinople en 381 a défini que l'Esprit Saint est vraiment Dieu.

Celui d'Ephèse en 431 a défini que Jésus-Christ est si bien à la fois Dieu et homme que la Vierge Marie peut être appelée "mère de Dieu".

Celui de Chalcédoine en 451 a précisé qu'en Jésus-Christ il y a une seule personne : la personne du Fils de Dieu, mais deux natures : la nature divine et la nature humaine, donc deux intelligences et deux volontés.

Notons encore que le IVe concile de Latran en 1215 a promulgué l'obligation pour tous les fidèles de se confesser et de communier au moins une fois l'an, à Pâques.

Le concile de Trente qui dura 18 ans, de 1545 à 1563, suscité par les remous produits dans l'Eglise par le protestantisme, a défini, entre autres points de doctrine, le péché originel, la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie grâce à la transsubstantiation, le caractère sacrificiel de la messe...

Le concile de Vatican I en 1869-1870 a défini les rapports de la raison et de la foi, et l'infaillibilité du Pape.

Il est bien évident que le dernier concile n'a pas le moins du monde renié un quelconque de ces points de notre foi qui ont été fixés de façon définitive par ces conciles ; bien au contraire, il les a réaffirmés à maintes reprises.

Il est donc tout à fait erroné et calomnieux de vouloir faire croire que, depuis ce concile, un chrétien peut mettre en doute la divinité du Christ, la maternité divine de Marie et sa virginité, la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, la caractère sacrificiel de la messe, la nécessité d'une base rationnelle de notre foi, l'infaillibilité du Pape quand il fixe de façon définitive un point de doctrine ou de morale... Il faut être vraiment des "petits rigolos" pour essayer de faire croire aux chrétiens qu'un concile peut en détruire un autre en enseignant tout le contraire !...

Il est tout à fait abusif de vouloir faire croire, parce que le Concile a revendiqué la liberté religieuse, c'est-à-dire la liberté de suivre la religion qu'en conscience on croit vraie, parce que le Concile « ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans les religions non chrétiennes », il serait abusif de vouloir faire croire que le Concile a, par le fait, déclaré que toutes les religions se valent. Bien au contraire, il affirme que l'unique vraie religion subsiste dans l'Eglise catholique (cf. Déclaration sur la Liberté religieuse, § 1) et il demande aux chrétiens « d'éclairer les autres croyants et de les libérer par la lumière de l'Evangile. » (cf. Décret sur l'activité missionnaire, § 11). Le concile demande aux chrétiens de « découvrir ce que les autres religions ont de vrai et de bon », il leur demande aussi de « réfuter leurs erreurs. » (cf. Décret sur la formation des prêtres, § 16).

Il est abusif de dire que, depuis le concile, il faut supprimer la Messe, alors que le Concile déclare que « la paroisse représente l'Eglise établie dans l'univers. » (cf. Constitution sur la Liturgie, § 42). Il dit même que « la paroisse offre un remarquable exemple d'apostolat communautaire car elle rassemble dans l'unité tout ce qui se trouve en elle de diversités humaines et les insère dans l'universalité de l'Eglise. » (cf. Décret sur l'apostolat des laïcs, § 10).

Il est abusif de dire que, depuis le Concile, la messe du dimanche n'est plus obligatoire, alors qu'il rappelle expressément l'obligation « d'entendre la parole de Dieu et de participer à l'Eucharistie ce jour-là. » (cf. Constitution sur la Liturgie, § 106), et ce, en vertu d'une tradition apostolique.

De même il est tout à fait abusif et calomnieux de vouloir faire croire qu'il est dans l'esprit du Concile de prôner le mariage à l'essai et les relations prénuptiales, alors que le Concile prône au contraire « de chastes fiançailles ». (cf. Constitution pastorale sur l'Eglise dans le monde de ce temps, § 49).

Il est également abusif de prétendre que le mariage des prêtres est dans l'esprit du Concile, alors que, tout en reconnaissant que « le célibat n'est pas exigé par la nature du sacerdoce comme le montre la pratique primitive de l'Eglise et la tradition des Eglises orientales », le Concile souligne « les multiples convenances du célibat avec le sacerdoce. » (cf. Décret sur le ministère et la vie des prêtres, § 16), et demande aux séminaristes « de ne pas l'assumer comme une simple prescription de la loi ecclésiastique, mais comme un don précieux de Dieu. » (cf. Décret sur la formation des prêtres, § 10).

Nous pourrions prolonger la liste de tout ce que font dire calomnieusement au concile des novateurs qui, la plupart du temps, ne se sont même pas donnés la peine de lire les textes ...

De même nous devons nous garder du sophisme ridicule, et qui tend à se répandre, d'après lequel l'évolution scientifique, industrielle, technique, psychologique du monde devrait entraîner une modification de la doctrine et de la morale de l'Eglise. Ce n'est pas parce qu'on va dans la Lune aujourd'hui que Dieu n'est plus un en trois personnes, que le Christ n'est plus "le" Fils de Dieu ou qu'Il n'est plus présent dans l'Eucharistie, pas plus que ce n'est pas pour cela que désormais toutes les déviations sexuelles sont permises, qu'il ne faut plus aucune autorité dans l'Église, que chacun peut interpréter le message du Christ selon sa fantaisie... Comme ce n'était pas parce que Christophe Colomb venait de découvrir l'Amérique que le Concile de Trente pouvait définir que la messe était un véritable sacrifice, ou que le Christ était réellement présent dans l'Eucharistie... Il n'y a absolument aucun rapport entre ces découvertes ou ces vérités scientifiques, et les vérités de notre foi.

Tout au plus pourrait-on admettre qu'une évolution du langage demande que les mêmes vérités soient parfois exprimées avec des mots nouveaux, à condition, à condition expresse toutefois, que ces mots expriment exactement la même vérité...

De même l'évolution du monde peut réclamer des applications de la même morale à des situations nouvelles, à condition expresse toutefois que ce soit une application des premiers principes inchangés.

De même encore certains conseils d'ordre psychologique pour l'observation de l'idéal moral peuvent évoluer avec une connaissance plus poussée des lois de la psychologie, mais à condition que ce soit toujours le même idéal...

De même enfin, les objections nouvelles soulevées contre les vérités définies peuvent nécessiter une mise au point, ou plutôt une précision plus grande de ces vérités, mais jamais, jamais, une altération, encore moins une négation, de celles-ci...

L'enseignement de Jésus, quand il nous parvient par l'organisme d'authenticité qu'Il a établi Lui-même pour nous le transmettre, ne pourra jamais être pris en défaut...

Restons donc, mes chers frères, bien fidèles à l'enseignement authentique, officiel, de l'Eglise, à l'enseignement du Pape, à l'enseignement des conciles.

Remercions le Seigneur qui nous a donné ce moyen pour que, selon l'expression de saint Paul, « nous ne nous laissions pas ballotter et emporter à tout vent de doctrine, au gré de l'imposture des hommes et de leur astuce pour nous fourvoyer dans l'erreur, mais pour que, vivant selon la vérité et dans la charité, nous grandissions de toute manière dans la connaissance et la pratique de notre foi chrétienne. » (cf. Epître aux Ephésiens, ch.4,v.14-15).

 

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