Année C – Solennité de la Pentecôte


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 Dans notre paroisse, la fête de la Pentecôte coïncide avec la fête de la Profession de Foi des enfants. Nous avons dans notre église, ce jour-là, bien des gens qui n'y mettent pas souvent les pieds : excellente occasion de leur faire entrevoir que notre religion n'est pas quelque chose d'un peu "bebête", bonne pour des gosses, mais non pour des gens instruits et évolués... Excellente occasion de leur faire entrevoir que notre morale chrétienne n'est pas un code imposé de façon plus ou moins arbitraire de l'extérieur, mais que c'est au contraire un idéal à réaliser et qui correspond aux rêves les plus profonds du cœur humain.

SOMMAIRE DE L'HOMELIE

Le jour de la Pentecôte, certains de leurs auditeurs prétendent que les Apôtres sont ivres parce qu'ils proclament avec enthousiasme les "merveilles de Dieu " !

Aujourd'hui, celui qui est plein d'enthousiasme, celui qui veut vivre un idéal, est moqué, lui aussi.

Cependant cela ne doit pas nous ébranler, nous chrétiens, vous les enfants i

Justement, la première résolution prise par nos enfants au cours de leur retraite : « Je ne veux pas être un mouton ! »

- Qu'est-ce qu'un "mouton" ?... celui qui suit les autres...
- Il faut une sacrée force de caractère, une personnalité du tonnerre pour ne pas subir "la pression sociale"...
- Demandons à l'Esprit-Saint le don de FORCE...

Ne voulant pas être mouton " Je ne veux pas être une vache "

- La vache enregistre...mais ne cherche pas à comprendre...
- Combien agissent de même...et abdiquent leur intelligence...
- Nous, nous voulons comprendre, savoir "pourquoi"
- Voilà pourquoi :

= nous croyons en Dieu... réponses aux "primaires"...
= nous croyons au Christ et à ses miracles...
= nous croyons à l'Eglise malgré ses faiblesses...

- Que l'Esprit Saint nous donne d’être INTELLIGENTS, de savoir réfléchir...

Ne voulant pas être moutons, nous ne voulons pas être "des chiens et des chiennes"

- Ce qu'on fait de l'amour aujourd'hui... Cela nous révolte...
- C'est la raison principale de tous les "lâchages"...

Ne voulant pas être moutons, je ne veux pas ne penser qu'à "ramasser des ronds"

- Il y a d'autres valeurs bien plus grandes...
- Si j'ai des richesses de quelque ordre que ce soit, j'en ferai profiter les autres "gratuitement"...
- Que l'Esprit Saint nous donne son don de SAGESSE pour nous faire apprécier les vraies valeurs...pour nous en donner le goût...

Fondons l'association des " Anormaux Volontaires et Joyeux "


HOMELIE

 

MA PAROLE !... MAIS... ILS SONT SAOULS !

C'était déjà, d'après la suite de ce récit des Actes des Apôtres, la réaction en ce jour de Pentecôte de certains de ces gens venus de tous les horizons en entendant les Apôtres proclamer avec enthousiasme "les merveilles de Dieu".

Ainsi donc, dès cette époque, il était bien entendu que l'on ne pouvait, que l'on ne devait pas avoir de l'enthousiasme, de l'ardeur, de la ferveur... que c'était là quelque chose de choquant, d'inadmissible !

Et aujourd'hui alors !... Si vous voulez susciter un peu d'enthousiasme, un peu d'élan, si vous voulez proposer, et surtout vivre, un idéal, on va vous traiter de tous les noms : fous, illuminés, rêveurs, exaltés, pas "à la page", pas réalistes... autant d'épithètes cinglantes que l'on vous jettera à la figure et qui parfois, peut-être, risqueraient de vous ébranler, vous tous, frères chrétiens, vous tous, mes enfants, qui voulez vivre votre foi, votre idéal chrétien.

Ainsi donc, il faut que le monde soit "plat", que le monde soit laid, rabougri, que l'on patauge dans la boue... défense d'émerger ! défense de ne pas vouloir se laisser tronquer, diminuer, ravaler !... « Ils ne peuvent pas faire comme tout le monde, ces gens-là  ! »

Eh bien ! non ! nous ne pouvons pas, nous ne voulons pas faire comme tout le monde ! Nous voulons garder notre personnalité !

Je ne veux pas être un mouton !

C'était la formule dans laquelle vos enfants ont traduit l'une de leurs résolutions de retraite. Un mouton ! C'est quelqu'un qui suit, qui fait comme les autres ! Je leur ai raconté l'histoire des moutons de Panurge : on en jette un à l'eau, tous les autres suivent bêtement ! Faire comme les autres, suivre les autres sans même réfléchir si c'est raisonnable ou idiot, si c'est beau et noble ou si c'est laid !... Nous ne voulons pas être des moutons !

Leurs aînés, venus au cours de la retraite porter leur témoignage, disaient : « Nous voudrions que l'on fonde une Association spéciale que l'on appellerait : "A.V.J.", l'Association des "Anormaux, Volontaires et Joyeux" ! » Ah ! c'était, figurez-vous, le rêve de Jésus-Christ : « On vous a dit comme ceci avant Moi, Moi, je vous dis comme cela ! » Et c'était tout différent ! Il voulait, Lui, le Seigneur, des gens, des disciples qui allaient trancher sur ce qui se faisait à ce moment-là. « On vous a dit... Moi, je vous dis ! » et ce n'était pas pareil. C'était beaucoup plus beau, beaucoup plus emballant, cela vous entraînait beaucoup plus loin !

Alors, vous voyez "ça" : quand des camarades se ficheront de vous à l'école, au bureau, à l'usine, dans le travail ou dans le quartier, dites-leur : « Mais, je suis ravi ! je ne prétends pas faire comme tout le monde, je ne suis, je ne veux pas être un "mouton"  ! je suis peut-être un "anormal", c'est-à-dire quelqu'un qui ne rentre pas dans la norme, dans le moule, mais je sais "pourquoi" je me conduis comme ça et j'y trouve l'épanouissement et la joie. » Vous verrez  : ils seront suffoqués !... Certes, il faut une sacrée force de caractère, une personnalité du tonnerre pour ne pas céder à la pression sociale et ne pas se mettre au diapason...

Que l'Esprit Saint nous donne, et donne à ces enfants, son don de FORCE pour avoir ce courage !

Je ne veux pas être un mouton, et parce que je ne veux pas être un mouton, je ne veux pas être non plus une "vache" !...

C'était la deuxième résolution de vos enfants. Une vache ?...mais quel rapport peut-il donc y avoir entre ce brave animal et une résolution de retraite ?...

Demandez à vos enfants. Ils vous répondront  : « La vache, elle regarde passer le train, elle voit fort bien la succession des wagons, mais elle ne comprend pas d'où vient ce mouvement, où il va, elle n'en sait rien, elle ne s'en préoccupe même pas, elle rumine !... »

Il y a beaucoup de gens qui lui ressemblent  : ils enregistrent les faits, ils voient la succession des choses, des "phénomènes" dirait-on en langage de philosophe, ils voient qu'après telle cause il y a tel effet, mais ils ne vont pas chercher plus loin : d'où vient tout cela, où cela va-t-il ? Ils n'en savent rien, ils ne veulent même pas le savoir, "ils ruminent" ! et leur pauvre intelligence est vraiment bien amoindrie !

Nous ne voulons pas être des vaches ! Le premier don de l'Esprit-Saint dont nous célébrons la fête en ce jour de Pentecôte, c'est le don d'INTELLIGENCE ! La première chose à demander pour vos enfants aujourd'hui, est qu'ils soient intelligents ! C'est-à-dire qu'ils ne se contentent pas d'enregistrer des faits, mais qu'ils réfléchissent, qu'ils raisonnent – parce que ce sont tout de même des êtres humains – pour savoir d'où viennent tous ces faits, tous ces phénomènes qu'ils voient.

Vous savez ce que disent bien souvent des esprits primaires. « Oh ! moi, je ne crois qu'à ce que je vois ! » Ah ! ah !... ce n'est pas vrai. Il y a des choses matérielles que vous ne voyez pas et qui pourtant existent, auxquelles on a même toujours cru : l'air, par exemple. Tout le monde y croit, à cause de ses effets, avant même qu'on ait pu le liquéfier, lui donner une apparence visible. Les ondes qui font marcher nos postes de radio ou de télévision sont-elle visibles ?... tout le monde y croit cependant ! Et ce qui dans notre vie humaine est l'essentiel, ce sans quoi nous ne pourrions pas vivre, ce sans quoi nous serions bien malheureux, ça ne se voit pas : une amitié... ces pensées que nous échangeons dans nos conversations ! Je disais à vos enfants au cours de la retraite : « Supposez que vous n'ayez pas été très sages et que papa et maman vous disent en ce beau jour de fête : “ Tu mangeras à la cuisine, on te donnera même double part mais tu ne partageras pas le repas familial ! ”, quelle peine ce serait ! Pourtant cet enfant mangerait autant que les autres, plus même que les autres, mais cela ne suffit pas : il serait privé d'une chose capitale pour lui, il serait privé de cette joie de l'amitié de papa et de maman, des frères et sœurs, des parrain et marraine, des oncles et des tantes, de tous les amis qui sont là. » C'est cela qui sera un des éléments essentiels de la joie de votre repas familial tout à l'heure, mes frères, et tout cela, ce n'est pas quelque chose qui se palpe ! Quel est le poids d'une amitié ? quelle est la couleur d'une amitié ? quelle est la forme d'une amitié ? ... Elle n'en a pas, ce n'est pas quelque chose de matériel, et pourtant ça existe, c'est même une chose importante dans notre vie ! Ne nous laissons pas prendre par des raisonnements aussi primaires !

D'autres qui veulent jouer aux savants, aux gens instruits, vous disent : « Mais tous ces effets que nous voyons, tous ces phénomènes, partent d'un atome primitif qui a explosé. » Ah !... figurez-vous que c'est justement un prêtre, un chanoine de Bruxelles, le chanoine Lemaître, qui, le premier, a trouvé ça ! et cela ne l'empêche pas d'être un prêtre et un chrétien fervent !

D'autres vous disent : « L'homme ?... mais il descend du singe ! » Je l'apprends à vos enfants au catéchisme : ce n'est pas opposé à notre foi chrétienne, on peut le croire !

Mais je demande : « Cet atome ou ce singe, est-ce qu'il se suffit à lui-même ? est-ce que son existence ne dépend de personne d'autre ? Si oui, eh bien adorons le singe, adorons cet atome, c'est le Dieu !... et sinon, il faut tout de même aller plus loin... »

Alors d'autres encore vous disent : « Tous les événements qui se produisent dans le monde, toute la succession des faits que nous voyons, ça s'explique par des lois ! »... Tout à fait d'accord ! Mais ces lois, qui les a imposées à la nature  ? Ce n'est certes pas l'homme. Il les découvre, il ne peut pas les changer et s'il n'en tient pas compte, c'est l'explosion, c’est la catastrophe ! Il y a peut-être Quelqu'un derrière tout cela !

En voici d'autres qui vous disent : « Oui, je crois en Dieu, mais le Christ, le Christ... le Christ ? » Même à l'école on vous apprend qu'il a tout de même existé, que c'est un fait d'histoire qu'on ne peut pas nier... et que Tacite, qui était un historien païen, en parle, et que Suétone en parle, et que Pline le Jeune en parle... et ce n'étaient pas des chrétiens, ces gens-là  !

« Ah ! oui ! il a existé, mais ses miracles  ?! » Ses miracles !... ses miracles ?... Est-ce qu'ils sont attestés par des témoignages aussi authentiques, aussi valables, que les autres faits d'histoire que l'on ne met pas en doute ? – « Oh ! oui mais c'est invraisemblable  ! » – Ah ! pour le coup, là alors, nous voilà bien aller contester aujourd'hui un fait parce qu'il nous paraît invraisemblable. Dieu ne pourrait pas faire des choses invraisemblables ! Eh !... les savants y arrivent, eux  ! Qu'aurait-on pensé il y a cinquante ans seulement si l'on vous avait dit que l'on pourrait entrer en conversation avec la lune ?... Qu'auriez-vous pensé il y a seulement cinquante ans, à plus forte raison qu'aurait pensé notre père Abraham, si on lui avait dit que l'on pourrait aller se promener sur la lune ? C'était invraisemblable, impensable ! et c'est vrai ! ah ! mais, pour Dieu, non ! Il ne peut pas, Il n'a pas le droit de faire des choses invraisemblables !

Justement ces miracles du Christ, ils sont attestés comme tout fait d'histoire.

D'abord par des témoins sincères  : les quatre évangélistes. Et leur sincérité est bien prouvée puisqu'ils n'hésitent pas à dire leurs défauts, ils ne cherchent pas à se vanter, à se "faire mousser", ils ne cherchent même pas à "faire mousser" leur héros, Jésus-Christ  : ils disent ses faiblesses humaines : il a eu peur de la mort, il a eu peur de la souffrance, il était parfois fatigué, le, Seigneur !

Mais ce n'est pas seulement quatre témoins qui viennent nous certifier l'authenticité de ses miracles, ce sont ces milliers de personnes, trois mille disent les Actes des Apôtres, qui, en ce jour de Pentecôte, à la prédication des Apôtres, se sont ralliés au Christ ! Des milliers, vous entendez ? C'est un fait d'histoire ! Le christianisme n'a pas commencé à Pampelune ! il a commencé en Palestine dans le pays même de Jésus, avec des gens qui avaient connu Jésus-Christ, avec ses compatriotes, et ces gens-là, ils ont tellement cru au Christ qu'ils ont donné leur peau et leur sang !... Enfin ! si ces milliers de gens croyaient à ce point, c'est que tout ce qu'on leur racontait sur Jésus-Christ qu'ils connaissaient bien, eux aussi, puisqu'il avait vécu à côté d'eux, c'est que ces faits étaient incontestables ! On ne va pas risquer sa peau pour des affaires qui sont comme ça, dans les nuages !

Oh ! oui, mais d'autres se récrient : « On croit en Dieu, on croit même au Christ, mais son Eglise ?... pauvre Eglise !... » – Il est sûr qu'elle a beaucoup de défauts, mes frères : elle est faite avec nous et qui n'en a pas ? Du reste, là encore, quelle est la famille qui n'a jamais eu à déplorer quelques défaillances et quelques scandales au long de son histoire qui est pourtant moins longue, avouez-le, que les vingt siècles du christianisme ? Quelle est la famille qui n'a pas eu quelques-uns de ses membres qui ont dévié, qui ont pris la fausse route ?... Et pourtant cette famille est moins nombreuse que les millions, les milliards même de chrétiens qui ont existé depuis le Christ ! Alors ? alors ? On aurait raison d'incriminer cette famille si les défaillances de certains chrétiens provenaient de leur foi, provenaient de leur idéal, si ces défaillances étaient en accord avec leur idéal ! Mais, au contraire, c'est parce qu'ils n'ont pas été fidèles à cet idéal que l'on peut les condamner. Ne rendez donc pas l’Eglise qui nous présente cet idéal responsable de ces défaillances ! Peut-on incriminer les parents quand leurs enfants se conduisent mal, justement parce qu'ils n'ont pas voulu les écouter ?

Chers enfants, vous n'écouterez pas toutes les bêtises, toutes les âneries que l'on pourra dire autour de vous, vous ne les suivrez pas comme des...moutons ! Vous réfléchirez pour savoir si oui ou non c'est vrai ou c'est faux.

Et voici, mes frères, la troisième résolution de vos enfants. Cette troisième résolution, je suis sûr qu'elle en scandalisera plusieurs parmi vous parce que la formule qui la traduit est peut-être un peu crue... Hélas ! elle est vraie : « Nous ne voulons pas être des moutons, nous ne voulons pas faire comme tant d'autres, voilà pourquoi nous ne voulons pas "être des chiens et des chiennes " ! »

Regardez... Qu'est-ce que l'amour aujourd'hui  ? Que va devenir l'amour dans notre monde ? Regardez et dites si je me trompe  ! On veut profiter de la jeune fille, l'exploiter, en tirer du plaisir ! et on invente toutes sortes d'artifices pour cela... et c'est mis à la disposition de tous les jeunes ! Allez-y, allez-y ! C'est "ça" la dignité de l'homme ! c'est "ça" que l'on offre à la femme soi-disant pour la libérer... alors qu'on en fait un jouet ! un instrument de plaisir en lui donnant tout ce qu’il faut pour qu'il n'y ait pas de conséquence  ! Ah ! non alors ! Je pense que l'amour que nous avons vu chez nos parents, que j'ai vu, moi, chez papa et maman, c'était toute autre chose ! C'était une adoration qui faisait qu'ils s'aimaient tellement, qu'ils étaient tellement "babas" l'un devant l'autre, qu'ils se donnaient l'un à l'autre corps et... âme. C'est autre chose, c'est bien plus beau, c'est bien plus grand, c'est bien plus emballant !

Et là, Dieu sait si, sur cette résolution, il faut insister ! Pourquoi lâche-t-on la religion, pourquoi après avoir fait une cérémonie comme celle d'aujourd'hui, aussi solennelle que l'on peut, dans laquelle nous avons mis tout notre cœur, toute notre imagination pour qu'elle soit resplendissante, pourquoi après une fête comme celle que vous allez célébrer, chers parents, chez vous, où vous allez vraiment y "mettre le paquet" pour que ce soit le plus beau repas de famille que l'on ait jamais eu, pourquoi après tout ça, tant et tant ont lâché ? Dans l'immense majorité des cas, c'est à cause de cette turpitude, à cause de cette pourriture, à cause de cette saleté ! Quelqu'un qui se conduit comme cela, a honte de retourner à l'église : alors il se moquera des curés. Oh ! Oh ça !... et il se moquera de Jésus-Christ... et il se moquera de la messe : « Tu vas encore à la messe ?... pauvre attardé, pauvre nitouche ! » Ils n'ont pas peur de ces sarcasmes, nos jeunes, et le beau témoignage qu'ont porté leurs aînés pendant la retraite me remplit de joie : « Nos camarades, disaient-ils, essaient de nous faire croire qu'ils ont trouvé le bonheur en courant, les gars après les filles, et les filles après les gars, et...quand on leur explique, nous, cette franche amitié, cette franche camaraderie qu'il y a entre nous, ils nous envient !... Je souhaite que tous les camarades de vos enfants qui sont là ce matin, les envient ! »

Et voici la dernière résolution de vos enfants : « Nous ne nous agenouillerons pas devant le veau d'or ! »

Certes, il faut avoir "des sous", mais il n'y a pas que "les sous", il n'y a pas que "les ronds"... ils ne suffisent pas pour rendre heureux, épanouis ! Il y a d'autres valeurs bien plus grandes et nous ne ferons pas consister tout le but de notre vie à nous remplir les poches ! Jésus a dit : « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu ! » Au-delà de l'argent, au-delà du confort matériel, il y a l'amitié, la charité, il y a le cran, la générosité, il y a la vérité, il y a toutes ces valeurs spirituelles qui, seules, peuvent combler le vœu profond de notre être ! Nous n'accepterons pas de les sacrifier au veau d'or ! Et si d'aventure nous sommes avantagés sur nos frères dans un domaine ou dans l'autre, nous ne garderons pas égoïstement pour nous ces avantages, mais nous en ferons profiter gratuitement nos frères selon la formule du Seigneur Jésus : « Ce que vous avez reçu gratuitement, donnez-le gratuitement ! » (St Matthieu, ch.10, v.8). C'est la loi de charité et d'entraide qui doit exister entre tous les membres de la communauté chrétienne et que saint Paul nous rappelait tout à l'heure dans l'Epître...

Que l'Esprit Saint nous accorde son don de SAGESSE qui nous fera estimer chaque chose à sa juste valeur et nous donnera le goût de tout ce qui est grand, noble et beau !

Mes frères, c'est la fête de la Pentecôte, la fête de l'Esprit Saint. Cet Esprit de Jésus-Christ, Il tranche totalement sur l’esprit du monde. Dans la mesure où nos communautés chrétiennes, ou nos groupements de jeunes en seront pénétrés, ils trancheront, ils ne passeront pas inaperçus : on les regardera et ceux qui les regarderont seront ébahis, et peut-être qu'en voyant des visages qui, comme ceux de vos enfants aujourd'hui, rayonnent de joie, de jeunesse, de fraîcheur, des visages épanouis, beaucoup auront, comme aux premiers jours de l'Eglise, envie de nous rejoindre et de se mettre, eux aussi, sous la mouvance de cet Esprit de Jésus-Christ...

Chers enfants, toute votre vie durant, restez des enthousiastes, des gens qui passionnément poursuivent un idéal... des gens "empaumés" par ce qui est beau... De grâce, ne vieillissez jamais ! Votre vie durant, gardez un cœur de gosse : c'est si beau !

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