Année C - 32ème dimanche ordinaire


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SOMMAIRE DE L'HOMELIE

Depuis le Christ, depuis 2.000 ans, la méthode de nos adversaires n'a pas changé ils caricaturent notre religion pour pouvoir la tourner en dérision... Exemples :

- le mystère de la Sainte Trinité...
- la bigote acariâtre...
- le Dieu gendarme...
- la morale de défenses arbitraires...
- les mauvais pratiquants...
- la confession... sans ferme propos...
- l'Eglise identifiée aux mauvais chrétiens...
- l'Eglise contre l’amour...

Les Sadducéens caricaturent l’enseignement de Jésus sur la résurrection.

Jésus répond :

1°) que La vie de l'au-delà sera toute différente.
2°) que l'existence de cette survie est affirmée implicitement déjà dans le livre de l'Exode...

La révélation de notre survie après la mort et de la résurrection s'est faite de façon progressive...

C'est la façon de faire de Dieu...comme des parents.

Exemple : la révélation de la filiation divine au Christ.

Cette progression se fait :

- grâce à l'approfondissement de certaines vérités révélées...
- grâce au concours de la philosophie humaine...

Exemple : le mystère de la Sainte Trinité...

Les étapes de la révélation de notre survie dans l'au-delà :

1°) On ne remonte pas du shéol...
2°) Dieu ne pourrait-il pas en faire remonter (appel à sa Puissance) ?
3°) Tout au moins ces amis (appel à son Amour)?...
4°) Les méchants n'étant pas toujours punis ici-bas, ni les justes récompensés (cf. livre de Job et celui de l'Ecclésiaste), la Justice de Dieu exige cette redistribution dans l'au-delà...

En milieu juif, dans lequel on ne conçoit pas une vie de l'Esprit en dehors du corps... la survie dans l'au-delà s'identifie avec la résurrection affirmée dans le livre de Daniel et le second livre des Maccabées...

En milieu alexandrin, par suite de l'influence de ta philosophie platonicienne, on affirme , l’immortalité de l'âme : dès après la mort, les justes sont récompensés auprès de Dieu et les méchante punie...

Jésus et l'Eglise reprendront ces deux affirmations :

- Dès après la mort : récompense des justes... et punition des méchants...
- A la fin du monde : résurrection de "nos" corps ... qui seront "nôtres", (même s'ils sont constitués avec des éléments nouveaux), mais ils seront transfigurés).


HOMELIE

 

DE GRACE, CHANGEZ LE DISQUE !...

C'est trop facile de critiquer la religion en la caricaturant !... Renouvelez un peu votre méthode, car, depuis 2 000 ans que ça dure, elle est un peu éventée !

Oui, depuis le Christ, cela n'a guère changé : la méthode la plus fréquemment employée pour attaquer la religion, c est d'en donner une caricature qui permette aisément de la tourner en dérision...

Nous avons vu, par exemple, à propos du mystère de la Sainte Trinité, comment les Témoins de Jéhovah prétendaient que les chrétiens adoraient un dieu à trois têtes ! (cf. Homélie, Année A, fasc. N°4, p.10 et ss.).

Nous avons vu lors de la fête de l'Assomption comment les gens jugent souvent la religion d'après la caricature qu'en donne la bigote acariâtre, bien plus que d'après sa réalisation authentique dans la Vierge Marie (Année C, fasc.5, p.16).

Nous avons vu lors de la fête de la Toussaint comment on se plaisait à présenter le saint comme quelqu'un d’un peu niais, ou comme une sainte nitouche ou encore comme quelqu’un de triste.
Il est trop facile de détourner les gens de Dieu en le présentant comme un gendarme toujours à l'affût de nos moindres défaillances pour nous punir ! alors qu'en réalité Dieu est un Père.

Il est trop facile de rendre odieuse la morale chrétienne en la présentant comme une série de défenses que Dieu nous ferait arbitrairement pour brimer notre liberté et faire valoir son autorité, alors qu'en réalité, je dirai dit mille fois après St Thomas d'Aquin, le grand théologien de l'Eglise, la seule chose qui offense Dieu et que Dieu nous défende, c'est de nous abîmer, de faire quelque chose qui soit contre notre vrai bien !

Il est facile de dire que la pratique religieuse ne sert à rien quand on la juge d'après les "mauvais il pratiquants hypocrites qui s’en servent comme paravent, tels ces Pharisiens hypocrites stigmatisés par le Christ qui dévoraient l'avoir de la pauvre veuve tout en faisant de longues prières. (cf. St Marc, ch.12,v.38-40 - St Luc, ch.20,v.47). Ce qui n'empêchait pas, du reste, le Christ de vanter les avantages et de souligner la nécessité de la prière faite avec tout son cœur !

Il est facile de se moquer de la confession si on la présente comme un effacement magique de nos fautes, au point qu'elle serait un encouragement à récidiver puisqu'il suffirait d'aller se reconfesser pour obtenir à nouveau le pardon, alors que nous savons bien que son efficacité dépend en fait du repentir et du ferme propos de ne plus recommencer...

Il est trop facile - que de fois nous l'avons dit - d'attaquer l'Eglise en lui reprochant les fautes de ceux qui ne veulent pas suivre son enseignement, comme si on pouvait reprocher à des parents les fredaine de ceux de leurs enfants qui ne veulent pas les écouter !

Il est facile de prétendre que l'Eglise est contre l'amour, si on identifie celui-ci avec un accouplement, avec une simple passion incontrôlée... alors que il est hors de conteste que l'idéal de l'amour, tel que le présente l'Eglise : amour d'adoration, amour durable, amour préférentiel, répond aux vœux les plus profonds du cœur humain, et que toute la morale chrétienne en ce domaine découle logiquement du souci de sauvegarder cet amour ...

Dans le passage de l'Evangile d'aujourd'hui, les Sadducéens essaient de ruiner l'ascendant que Jésus exerce sur les foules en caricaturant, dans le cas ridicule qu'ils lui soumettent, son enseignement sur la résurrection. Les Sadducéens, comme le disent les Actes des Apôtres (ch.23,V.8), n'admettaient en effet ni résurrection, ni ange, ni esprit.

Le Seigneur, sans perdre son calme devant leur raillerie, va leur montrer tout d'abord qu'ils caricaturent son enseignement, et se méprennent lourdement sur cette vie du monde à venir, sur cette vie des ressuscités qui sera toute différente de celle de ce monde : " Les enfants de ce monde-ci prennent femme ou mari ; mais ceux qui auront été jugés dignes d'avoir part à l'autre monde et à la résurrection d'entre les morts, ne prennent ni femme, ni mari, car ils ne peuvent plus mourir (il n'est donc plus nécessaire de pourvoir à la prolongation de l'espèce par le mariage), ils sont fils de Dieu, étant ressuscités !"

Puis le Seigneur leur montre que la survie et la résurrection sont affirmées, tout au moins de façon implicite, dans le livre de l'Exode, l'un des cinq livres dont ils admettaient la valeur révélatrice."' Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même (dont vous ne contestez pas l'autorité) l'a donné à entendre dans le livre de l'Exode qui nous raconte la manifestation de Dieu dans le Buisson ardent. Dieu lui dit en effet : " Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob." (Exode, ch.3,v.6). Dieu ne dit pas : " J'ai été le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ", mais : " Je suis - encore maintenant - le Dieu d'Abraham, d'Isaac, de Jacob ", c'est-à-dire le Dieu qu'adorent encore Abraham, Isaac, Jacob... Dieu ne saurait être un Dieu (adoré par) des morts, mais par des vivants ! Pour Lui, à ses yeux à Lui qui est Esprit, tous vivent, même ceux qui, pour nous, ont disparu !" (cf. Commentaire du P. Lagrange sur St Luc., pp.516-517, édit. 1948).

Si Jésus a choisi ce texte où la survie des Ancêtres n'est affirmée que de façon très implicite au lieu de prendre dans la Bible d'autres passages où cette vérité est affirmée de façon beaucoup plus claire, c'est parce qu'il avait à faire à des Sadducéens et que ceux-ci n'admettaient comme livres inspirés que ceux que l'on attribuait à Moise lui-même, c'est-à-dire les cinq premiers livres de la Bible auxquels ce texte est emprunté.

La vie de l'au-delà est en effet une des principales vérités de notre foi dont la révélation s’est faite de façon progressive.

J'ai déjà eu l'occasion de vous le faire remarquer : Dieu agit en bon pédagogue. Il a éduqué l'humanité comme des parents avertis éduquent leurs enfants. A un enfant, on enseigne progressivement des choses de plus en plus difficiles. Dieu fait de même avec les hommes au point de vue religieux. Nous avons vu comment Jésus Lui-même dans l'Evangile a révélé progressivement sa filiation divine.

Cette explicitation de l'enseignement divin se fait grâce à un cheminement de notions religieuses déjà acquises, mais aussi parfois à l'aide de certaines notions philosophiques répandues à ce moment-là. Ainsi Dieu se sert de tout, même des recherches de philosophes qui n'appartenaient pourtant pas au peuple choisi, au peuple juif, pour nous faire découvrir de mieux en mieux la vérité !

C’est ainsi que la révélation du mystère de la Très Sainte Trinité a été préparée, d’une part par le livre des Proverbes (vers le 5ème siècle avant le Christ), par celui de l'Ecclésiastique (vers 132 avant le Christ) et par le livre de la Sagesse (vers le milieu du 1er siècle avant le Christ). Ces livres, en effet, en personnifiant de plus en plus la Sagesse de Dieu, finissent par suggérer l'idée qu'il y a en Dieu une seconde personne ! D'autre part, il semble bien que, lorsque dans le prologue de son Evangile St Jean nous parle du "Verbe" qui "dès le commencement était avec Dieu, était Dieu" et qu'il l'identifie avec le Christ, il semble bien que St Jean s'inspire certes de cette notion de la Sagesse divine qu'avait donnée ces livres saints, mais aussi qu'il emprunte jusqu'au mot lui-même (le "Verbe" logos, en grec) à la philosophie grecque alors répandue, notamment à Philon..

Ainsi dans la révélation progressive de notre vie dans l'au-delà, nous pouvons découvrir, d'une part le cheminement des notions religieuses de la Puissance, de l'Amitié, de la Justice de Dieu, mais aussi d'autre part la contribution de la philosophie grecque, notamment de la philosophie de Platon.

En bref, voici ce que l'on peut dire sur cette révélation progressive.

Au début, les juifs, comme tous les peuples sémites, croient à une survie des "ombres", des "esprits" des défunts dans le "shéol", lieu souterrain et ténébreux. Cette vie dans l'au-delà est une vie larvaire qui ressemble plutôt à un sommeil. Dans plusieurs psaumes, le psalmiste dit à Dieu qu'il a tout intérêt à prolonger sa vie ou à l'arracher à la mort pour qu'il puisse continuer à Le louer, parce que ce ne sont pas les morts, ceux qui sont descendus dans l'Hadès, qui "se lèveront pour Le louer". (cf. Psaume 6,v.6 - 87,v.11 - 115,v.17 - Isaïe, ch.38, v.18-19).

Puis, peu à peu, on s'interroge : "  Qui sait ? Est-ce que Dieu qui est assez puissant pour réduire à néant les nations et puis pour les relever, ne pourrait pas aussi "relever ces ombres", ces esprits, de leur sommeil ?... " C'est l'appel à la puissance de Dieu ! (c f. par exemple 1er livre de Samuel, ch.2,v.6). Jésus Lui-même d'après St Matthieu (ch.22,v.29) et St Marc (ch.12,v.24) dans cette discussion avec les Sadducéens, leur reproche de méconnaître "la puissance de Dieu".

C'est ensuite l'appel à l'Amour, à l'amitié de Dieu pour ses fidèles. Oui, cette amitié de Dieu arrachera au shéol ceux qui ont été ses amis, ses serviteurs, les justes (Psaume 49, v.16 - 73,v.24 - 16,v.9-10 etc.)

Arrivent, au 5ème siècle avant le Christ, le livre de Job et, au 3ème, celui de l'Ecclésiaste, qui constatent que, contrairement à la thèse courante, le méchant n'est pas toujours puni ici-bas, ni le juste, tant s'en faut, toujours récompensé. Alors la voie est ouverte à l'idée que la Justice de Dieu exige un au-delà où chacun sera puni ou récompensé selon ses œuvres. Le livre de l'Ecclésiaste le suggère déjà, semble-t-il : " Il est aisé au Seigneur, au jour de la mort, de rendre à chacun selon ses œuvres." (ch.1l,v.26 - cf. aussi ch.7,v.36 - ch.28,v.6 - ch.41,v.9).

Dans cette foulée, le livre de Daniel (écrit entre 167 et 164 avant le Christ) va l'affirmer explicitement et, comme d'après la conception juive on ne peut concevoir une vie de l'esprit séparée de la chair, cette affirmation d'une survie dans l'au-delà, dans laquelle chacun sera traité selon ses œuvres, va correspondre à l'affirmation de la résurrection des morts : " Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle !" (Daniel, ch.12,v.2). Cette affirmation de la résurrection des bons et des méchants sera reprise de façon encore plus explicite dans ce passage du second livre des Maccabées que nous venons d'entendre et qui a été écrit vers 124 avant notre ère.

Ainsi en Palestine la survie se trouve affirmée sous la forme de la résurrection des corps à partir des notions religieuses de puissance, d'amour et de justice de Dieu.

Dans le milieu alexandrin où les juifs sont en contact avec la philosophie grecque, notamment la philosophie platonicienne, celle-ci apportera sa contribution à cette explication de la survie après la mort. Cette philosophie distinguait nettement l'esprit (l'âme) et le corps. Aussi le livre de la Sagesse, écrit dans ce milieu, affirme-t-il : " Dieu a créé l'homme pour l'immortalité " (ch.2, v.23). Après la mort l'âme fidèle jouira d'un bonheur sans fin auprès de Dieu, tandis que les impies recevront leur châtiment (cf. ch.3,v.1-12).

Cette double affirmation sera reprise par Jésus et par son Eglise après Lui. Après la mort nous survivons quant à notre esprit.

Jésus vient de le montrer dans ce passage à propos des Ancêtres... Dans la parabole du Lazare et du mauvais riche, Il dira également que Lazare est emporté dans "le sein d'Abraham", tandis que le riche est enseveli en enfer, dans un lieu de tourmente et ce, avant la résurrection puisque celui-ci demande que Lazare ressuscite, ne serait-ce que le temps d'aller avertir ses frères d'avoir à se corriger pour ne pas le rejoindre dans ce lieu de souffrances. De même sur la croix, Jésus promet au bon larron d'être "aujourd'hui même avec lui en paradis".

Dans ce même sens l'Eglise a défini que, sans attendre la résurrection, les justes, une fois purifiés, vont tout de suite au ciel et les méchants, en enfer (cf. Denzinger, n° 467, 464, 530, 570 ss ,693... ).

D'autre part Jésus parlera aussi à bien des reprises de la Résurrection des morts lors de son Retour à la fin des temps (cf. St Luc, ch.14,v.14 - St Jean, ch.5,v.29, ch.11,v.24).

L'Eglise précisera même que nous ressusciterons alors avec notre propre corps, avec le même corps que celui que nous avons présentement (cf. symbole de St Léon IX en 1053 - Profession de foi des Vaudois sous Innocent en 1208 - IVème Concile de Latran en 1215 - Profession de foi de Michel Paléologue au 2ème Concile de Lyon en 1274). Là encore, cette affirmation du Christ et de l'Eglise a donné lieu à bien des moqueries de la part de nos adversaires qui ont soulevé bien des cas, à première vue embarrassants. Le cas classique, opposé déjà par cet ennemi acharné des chrétiens que fut Celse au 2ème siècle, est celui du corps de l'homme tombé à la mer, dévoré par un requin qui à son tour est harponné par des pêcheurs qui le mangent, ou encore le cas d'un homme mangé par les anthropophages. En finale, comment ce malheureux pourra-t-il récupérer les éléments de son propre corps puisqu'ils sont passés dans le corps des seconds qui, eux aussi, devront récupérer les leurs ?...

Une fois de plus, la science d'aujourd'hui vient nous donner une solution qui, du reste, était déjà entrevue par de grands penseurs chrétiens tels que Origène, St Basile, St Grégoire de Nysse dès le 3ème et 4ème siècles. Ils faisaient remarquer que déjà durant notre vie ici-bas, le changement constant, du fait de la nutrition, des éléments matériels qui composent notre corps, n'empêchait pas que ce soit toujours le même corps, le "notre". La science aujourd'hui vient confirmer ces intuitions : elle a montré, en effet, que toutes les cellules de notre corps changent dans un laps de temps qu'elle est amenée à réduire de plus en plus (on disait d'abord tous les 7 ans, puis tous les 4 ans...maintenant ce serait dans un laps de temps bien plus réduit). Cela n'empêche pas que c'est toujours "notre corps"... même s'il n'est pas fait avec les mêmes éléments, numériquement parlant. C'est par l'âme que la matière devient dans l'homme "ce" corps de "cet" homme déterminé. Donc si dans certains cas, à la résurrection, des éléments matériels autres que ceux qu'elle avait jadis possédés devaient être assumes par l'âme, cela n'empêcherait pas que ce soit "le" corps de cet homme-là.

De toutes façons à la résurrection, nos corps, à l'image du corps du Christ ressuscité, seront transformés, transfigurés, on pourrait même dire métamorphosés (cf. Philippiens, ch.3,v.21) complètement sous l'emprise de notre âme, dans un état tout différent et doués de ce fait de propriétés totalement différentes. Pensez une fois de plus à l'exemple de l'eau qui peut se trouver dans des états totalement différents (liquide, glace, vapeur) ayant des propriétés différentes suivant chacun de ces états.

St Paul l'expliquait déjà aux Corinthiens (1ère aux Corinthiens, ch.15,v.35-44) : " Mais dira-t-on, comment les morts ressuscitent-ils ? Avec quel corps reviennent-ils ? Insensé ! ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie que s'il meurt. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps à venir, mais un simple grain, du blé par exemple ou quelque autre semence, et Dieu lui donne un corps à son gré, à chaque semence un corps particulier... " Ainsi en va-t-il de la résurrection des morts : on sème de la corruption, il ressuscite de l'incorruption ; on sème de l'ignominie, il ressuscite de la gloire ; on sème de la faiblesse, il ressuscite de la force on sème un corps biologique, il ressuscite un corps spirituel

Que de conclusions pour nous, mes frères, à tirer de tout cela !

A l'exemple du Christ, sachons remettre en place ceux qui caricaturent notre religion pour pouvoir s'en moquer.

Imitons la pédagogie divine dans l'enseignement de notre religion, sans en rien omettre certes comme le font certains, mais sachons l'enseigner de façon progressive.

Comprenons que dans cet approfondissement de la foi, la raison, éclairée du reste par Dieu, et même la science, peuvent apporter leur contribution puisque Dieu Lui-même a fait jouer un rôle à la raison dans l'explicitation de la révélation.

Enfin dès ici-bas, nos corps doivent être transfigurés, ennoblis, embellis, parce qu'ils sont sous l'emprise totale de l'esprit, eux qui sont appelés, lors de la résurrection, à !âtre irradiés et comme spiritualisés par la gloire de l'âme.

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